Tous les ans , le 27 mai, la France entière commémore la résistance. L’Association Nationale des Anciens Combattants et amis de la Résistance (ANACR) prend part à des commémorations sur l’ensemble du territoire. Le président de l’ANACR 66, Georges Sentis, revient sur ces manifestations.
Le 27 mai est une date symbolique pour la résistance française. Ce jour-là, en 1943 le Conseil National de la Résistance (CNR) voit le jour lors d’une réunion constitutive à Paris. Son but est simple, donner plus de cohésion et d’unité aux différents mouvements, afin d’améliorer l’efficacité de la résistance durant l’occupation.
La journée nationale de la résistance a été décrétée officiellement par le sénat en juillet 2013. Avant cela, diverses associations se chargeaient de commémorer la résistance de manière locale. L’ANACR en fait partie, elle a vu le jour dans les années qui ont suivi la guerre et a pris le nom « Association Nationale des Anciens Combattants et amis de la Résistance » en 1952. Rassemblant des milliers de personnes au niveau national, elle œuvre pour faire perdurer la mémoire et les principes des résistants.
L’ANACR 66, porte-drapeau de la mémoire
« Dans les Pyrénées-Orientales, l’association regroupe une centaine de personnes environ, dont 6 résistants, le territoire a été un lieu de passage important à l’époque » explique Georges Sentis. Cet historien est le président de l’ANACR 66. Avec les autres membres, ils s’occupent de faire vivre la mémoire de la résistance dans le département par le biais de différentes manifestations, « même si notre activité a été perturbée ces derniers temps, nous avons réussi à faire quelques actions, des conférences, des publications… » détaille l’ancien professeur.
Comme chaque année, le 27 mai est une date importante pour l’ANACR 66, « pour commémorer la journée nationale de la résistance, nous prenons part à deux cérémonies, une à Elne et une à Banyuls-dels-Aspres » indique Georges Sentis. Ces commémorations auront lieu à 18h, elles seront accompagnées d’une prise de parole et d’un dépôt de gerbe notamment.
Tout un travail commémoratif
L’association tente de relever plusieurs défis avec ses actions, « la commémoration doit permettre de rappeler l’histoire, mais il faut aussi qu’elle est un lien avec le présent afin d’en tirer des leçons » souligne l’historien. L’ANACR tente donc d’instruire et de développer un esprit critique lors de ses commémorations. Autre difficulté: le renouvellement, « le temps passe, c’est inévitable, nous devons donc nous adapter pour faire passer le message aux nouvelles générations » précise Georges Sentis.
Séjours de découverte des lieux de la résistance catalane, actions éducatives, conférences, inaugurations plaques commémoratives, publications…L’ANACR propose diverses actions tout en gardant un fil rouge important: « la commémoration devient intéressante lorsqu’elle a un sens, qu’elle est accompagnée, pour que l’on puisse en tirer des enseignements » conclut le président.
L’ANACR œuvre donc pour pérenniser la trace historique de la résistance sur l’ensemble du territoire. Pour retrouver les dernières actualités et l’ensemble des informations de l’association dans le département, rendez-vous sur son blog (http://laresistancecatalane.centerblog.net/).