Jazzèbre : un ciné-concert hommage à Nicolas Bouvier à Cabestany le 10 mars

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Dans le cadre de la saison Jazzèbre, le centre culturel de Cabestany accueillera le vendredi 10 mars un ciné-concert, Usage(s) du Monde, hommage à Nicolas Bouvier, à 21h.

Le spectacle
Une vie sans musique, ça n’aurait pas grand sens, écrivait l’écrivain voyageur Nicolas Bouvier. C’est au poète voyageur qu’Yves Dormoy rend hommage dans ce spectacle inspiré par L’usage du monde (1963). Les collections des archives du film du Centre National du Cinéma ont livrés quelques trésors documentaires des expéditions du début du XXème siècle, scénographiés dans une invitation au voyage, visuel, musical et littéraire. Si, comme dans l’Usage du Monde, le voyage cinématographique se déroule d’ouest en est, de l’Europe vers l’Asie, le texte de Bouvier ne sert pas de commentaire aux images. Il est un fil conducteur ; il donne un sens, libère, met à fleur de peau l’émotion que les images procurent. La pensée de

Bouvier, sa manière d’appréhender le voyage, l’inconnu, le paysage, l’homme, éclaire la manière dont on voyageait trente ans avant lui.

Le voyage comme invitation au décentrement, à se rendre disponible et ouvert au monde extérieur, à en grappiller « les miettes », et à se laisser remodeler par lui.

Les images
Les films montrent comment on voyageait au loin entre les deux guerres, la modernité technique de l’époque ; malgré un ton positiviste, il se dégage l’idée que voyager en ces temps là, c’était avoir le goût de l’aventure ! Le voyage réel est bien différent que le rêve que transmet le cinéma. Des idées qui rebondissent avec les celles de Bouvier…

Le spectacle s’articule autour de trois grands moments cinématographiques d’une trentaine de minutes ; chacun de ces moments s’appuie sur un film particulièrement attachant : Marseille-Saïgon (1933) nous conduit de France au Moyen-Orient en hydravion, Grass (1925) de Cooper et Schoedsack nous fait traverser le désert iranien à dos de chameau et enfin La voie française du Yunnan (1939) de Tommasset nous mène en Chine en train par le passage des cols. Le voyage se déroule chaque fois dans une zone géographique différente avec un moyen de transport différent. Si l’ossature repose sur ces trois films, certaines parties trouvent leur inspiration dans de multiples sources.

Le texte
Les écrits de Nicolas Bouvier donnent une cohérence à ces images aux multiples sources ; mais le texte n’est pas là pour commenter les images, elles se suffisent à elles-mêmes ; de même qu’il ne s’agit pas de faire refaire le voyage de l’un par l’autre, ni d’aller exactement sur les traces des opérateurs du siècle dernier, les trajectoires sont bien différentes. Mais de s’en approcher, de voir, de ressentir.

Nicolas Bouvier n’était pas seulement un « écrivain-voyageur », c’était un penseur doublé d’un moraliste, et c’est cette morale du voyage qui nous aide aujourd’hui à mieux comprendre ces aventuriers, ces curieux, qui ont parcouru le monde avec une caméra il y a presque un siècle.

Les idées fortes de Nicolas Bouvier sont lues par un narrateur. Le texte est placé soigneusement (et toujours avec parcimonie) pour respecter à la fois force dramatique de l’image et celle de la musique.

Partenariat
Centre National du Cinéma et de l’Image Animée.

A noter les présences exceptionnelles au sein de ce trio de musiciens, de Dominique MAHUT, grand complice de Jacques HIGELIN depuis des décennies et de Yves DORMOY, partenaire tout aussi fidèle d’Alain BASHUNG.

Yves Dormoy : clarinettes, saxophone soprano, ordinateur
Antoine Berjeaut : trompette, ordinateur
Dominique Mahut : percussions.

RENSEIGNEMENTS :
www.jazzebre.com / 04 68 51 13 14.
12€/9€/6€