Le REDERIS a été notre club support pour cette session de mai 2017 de formation plongeur biologiste niveau 2
C’est dans le magnifique cadre de la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls que nous avons eu l’opportunité d’organiser ce stage au sein de la commission environnement et biologie subaquatique Pyrénées Méditerranée du comité départemental des Pyrénées -Orientales de la fédération française d’études et de sports sous-Marins
Qu’est-ce qu’un plongeur biologiste niveau 2 ? C’est un plongeur qui ayant appris, dans un premier temps, à observer la faune et la flore et à les situer dans les grands groupes de la vie subaquatique, approfondi dans un deuxième temps ses connaissances, et les rapports des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Il apprend également quelques techniques élémentaires de laboratoire
Mais que pouvons-nous observer sous la surface de notre belle méditerranée en général et de la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls en particulier.
Au cours de cette plongée, nous nous sommes particulièrement intéressés à la vie que l’on peut rencontrer sur le substrat. En voici quelques exemples :
Un Doris tacheté mauve photographié sur la paroi rocheuse. Cette espèce peut atteindre 55 mm et se nourrit exclusivement d’éponges. C’est un gastéropode, cousin aquatique des limaces que nous rencontrons dans nos jardins
Les coraux jaunes solitaires sont des animaux fixés de 15 mm de diamètre environ. Ce sont des prédateurs qui capturent dans le courant des petites proies (comme des crustacés) qu’ils paralysent et tuent à l’aide de leurs cellules urticantes
La dentelle de Neptune est une espèce coloniale calcifiée au port dressé, où chaque individu vit dans une « logette » et fait partie d’un réseau finement ajouré qui constitue la colonie. Ces animaux capturent de fines particules alimentaires grâce à leurs tentacules microscopiques. Ils ont inventé la vie en HLM bien avant nous !
Les anémones encroûtantes jaunes sont des animaux fixés dont la taille varie entre 10 et 20 mm de hauteur pour 5 mm de largeur. Ils attendent que le courant leur apporte des proies microscopiques car elles sont carnivores. Si celles-ci frôlent les tentacules, les cellules urticantes des anémones déployées, piquent la proie, et lui injectent un poison. La proie est ensuite amenée jusqu’à la bouche puis digérée
Vous l’aurez reconnu, une jolie langouste nous observait bien à l’abri dans une anfractuosité du rocher. C’est une espèce qui peut atteindre 30 à 50 cm dans nos régions et toujours une belle rencontre
Pendant cette formation, on apprend également à manipuler la loupe binoculaire mais il faut d’abord échantillonner sur le bord de la jetée par exemple :
Puis on peut observer au « laboratoire ». Merci au Rédéris de nous avoir laissé leur local ou nous avons pu nous installer confortablement
Si cela vous tente n’hésitez pas à vous renseigner auprès des responsables de vos clubs ou auprès de la commission « bio » de votre région
