Estagel : réflexion après les élections en Catalogne

Notre drapeau

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Une chose est certaine. Rien de ce qui se passe de l’autre côté des Pyrénées ne peut nous laisser insensible. Encore moins ce qui se passe en Catalogne. Disons-le tout net. Nous sommes de ceux qui pensent qu’il n’y a pas deux Catalognes, celle du sud, l’autre du Nord. Avoir cette vision, revient à dire qu’il y a deux peuples catalans. L’un du Sud, l’autre du Nord. De notre point de vue, il n’y a qu’un seul peuple catalan. L’autre imaginaire, est pour essayer de nous convaincre que nous n’avons pas de points communs, que nous sommes différents, que nous n’avons rien à voir les uns avec les autres. L’histoire, heureusement, même si elle est compliquée, nous indique le contraire. Les aléas de cette histoire nous ont séparés. Des intérêts d’ordre politique, économiques, religieux, ont fait que notre peuple a été partagé, coupé, maltraité, sur le territoire de sa Patrie. Dans l’histoire du monde, d’autres exemples similaires existent.

Aujourd’hui, une partie de notre peuple, se détermine à aller vers une indépendance. Ne nous ingérons pas dans son affaire. La décision lui appartient. Les choses sont assez compliquées. N’en rajoutons pas. Cependant, nous estimons que nous n’avons pas le droit de dire tout et n’importe quoi.
Nous n’avons pas le droit de dire par exemple : « Que plus rien ne sera comme avant, qu’il faut que Madrid accepte le référendum sur l’indépendance ».

Sur le premier aspect, nous pensons que tout va continuer comme avant même si l’indépendance était acquise. En effet, rien n’est amené comme réflexion, comme décision possible et future, pour que le SMIC soit porté au niveau du pays européen ou cet acquis est le plus conséquent. Pareillement pour les droits sociaux, etc. Ceci, pour une raison évidente. La Catalogne, comme certains la définissent, ceux qui la dirigeront, voudront rester dans le giron de l’Europe. Des prémices, déjà, nous montrent que cette orientation sera donnée. Pour cela, ils expliqueront qu’il est nécessaire de faire des sacrifices. Comme toujours, les premiers sacrifiés seront ceux qui travaillent. Si ces bonnes décisions étaient prises, oui, il y aurait un changement. Ce n’est pas le cas. L’Europe de la finance, ceux qui la mènent dans une impasse, ont d’autres objectifs allant à l’inverse de ceux édictés. Ils tirent vers le bas tous les acquis, pour reprendre aux travailleurs tous les droits sociaux et autres gagnés de haute lutte par nos aînés.
Pour le second aspect, Madrid ne peut pas accepter le référendum, ne peut pas accepter l’idée de voir la région la plus riche faire sécession. Les dirigeants de l’Espagne sont prêts à tout pour qu’il n’en soit pas ainsi. La mise en examen du président Mas montre la possibilité de cette hypothèse nous ramenant à de mauvais souvenirs de l’Espagne franquiste.
De quoi demain sera fait ? Seuls les citoyens concernés pourront en décider. L’avenir leur appartient.
Pour notre part, même si nous sommes catalans, non seulement dans l’âme, mais par notre généalogie, notre capitale restera Paris.

Notre tour Eiffel
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