Estagel/ Municipales 2020 : « J’ai fait un rêve ! « 


Cela ne saurait tarder. La campagne pour les prochaines échéances électorales municipales, des 15 & 22 mars, vont prendre leur essor vertigineux. Tout le monde en parle. Les suppositions vont bon train. Les rumeurs circulent se démentant au fur et à mesure de leur naissance.

Climat toujours ennuyeux, pour ceux qui aiment parler en ayant pu consulter des données claires, audibles par tout un chacun. À notre connaissance, il n’y en a plus pour longtemps. Avant ce grand départ pour cette grande aventure, vous nous permettrez de révéler une partie de nos rêves. Seulement une partie.

Le rêve d’un service public de qualité


Dans la nuit profonde, dans un sommeil bien-heureux, voilà que tous les ingrédients d’un service public de qualité est venu apaiser des mois de tourmente passés à considérer les actualités. Ces dernières ont apporté leur lot de destruction, de saccage de ce qui permet encore à la ruralité, à ses habitants, de vivre une vie paisible, loin du tintamarre assourdissant des grandes villes. 
Là, des menaces pèsent sur les centres des recettes (perceptions). Certaines ont déjà fermé leur portes comme dans notre village. Ici, des incertitudes grandissantes sur le service postal. Des inquiétudes sur le bureau bancaire, sur les services de santé. Ne parlons pas de la présence des assistantes sociales sur le terrain. Elles ont disparu. Elles ne sont plus sur place pour venir en aide aux familles, pour apporter leur soutien, leur réconfort, mais aussi leur connaissance de tous les dossiers d’aide sociale à tous les niveaux. Chaque individu étant un cas particulier, avec un problème spécifique qui souvent reste en l’état, face à l’imbroglio de démarches. Face au fameux 1,2,3, des répondeurs automatiques.
Notre rêve, avec les premières lueurs du matin, s’est terminé en sursaut sur une pensée. Celle de ce compte-rendu du Conseil municipal sortant, du 28 novembre 2014, où nous étions tombés avec ahurissement, sur la décision suivante du maire : « Signature d’une convention avec le consultant formateur Dominique Poirot pour un appui de management pour la somme forfaitaire de 150 euros TTC la demi-journée ». Nos entrailles sont à nouveau montées dans notre gorge. C’était vraiment le début de la fin du service public municipal. Grâce à une forte intransigeance de personnes attachées à ce qui fait une des grandeurs de notre pays, cette signature est entrée en disgrâce.

Le rêve d’un apprentissage de la nage en eau calme

Les générations des années 1950, ont rêvé de cette piscine qui devait voir sa construction se réaliser dans notre commune. Les années sont passées et toujours rien. Est venu le jour ou les élus du moment, prenant les rêves de leurs concitoyens pour des réalités possibles, ont fait naître ce complexe. À juste titre, il attire depuis la sympathie du plus grand nombre. Mais le cauchemar s’installe dans nos têtes. Voilà bientôt 12 ans, qu’un calme trop profond, pour ne pas être suspect, plane sur ces eaux tranquilles. Aucune promotion d’aucune sorte, vantant ce lieu ludique. Aucune discussion à notre connaissance, avec les utilisateurs, pour envisager un meilleur fonctionnement et donc une plus grande utilisation. Ce rêve, devenu une réalité pour des générations d’estagelloises et d’estagellois, sombrera-t-il dans les méandres de l’inaction, pour en bout de course, aboutir au sempiternel : « il n’y a rien à faire ». Gageons que les prochains élus, vont changer la donne et faire de ce lieu, un endroit ou les générations futures, pourront faire leurs premiers plongeons. Plongeons qui les emporteront vers un univers plein de certitudes. Des échos arrivent à nos chastes oreilles, pour nous avertir qu’effectivement, il pourra en être ainsi en ces temps de bouleversements bien compréhensibles, qui n’attendent que des changements bénéfiques. 

Le rêve enfin d’une information judicieuse, pluraliste

Les années sont passées. Longues, très longues, car toujours placées dans l’attente d’une information venant rendre compte de l’avancée des programmes sur lesquels les électeurs se sont prononcés voilà douze ans bientôt. Douze années, où seuls à ce jour, 10 bulletins municipaux à notre connaissance, sont venus sortir les citoyens de cette torpeur enivrante, laissant le rêve du savoir, dans un écrin fermé à double tour. Ce qui a comme corollaire, d’ériger l’ignorance en dogme, au service d’une caste qui se considère, à tort, comme une élite sortie de la cuisse de Jupiter. (sans jeu de mots sur Jupiter).
Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas ! Un pas à franchir. Un seul, pour avancer vers des lendemains avec la certitude du travail accompli, qui entraînera notre cité vers un avenir ou chacun, tous les jours, trouvera sa place.

Joseph Jourda