Estagel : les Gilets jaunes et le R.I.C (Référendum d’initiative Citoyenne) au rond-point du cadran solaire

Voilà le phénomène toujours en vigueur sur le rond-point du cadran solaire

Ces deniers jours, le R.I.C a pris une place qui nous semble démesurée dans la presse, les grands médias. Beaucoup moins sur les réseaux sociaux, porteurs dès le début, des premiers pas des Gilets jaunes et de l’envahissement par ces derniers, de l’actualité de tout le pays. 

Les réseaux sociaux, ne sont-ils pas la voix de tous les citoyens qui en ont assez du mépris dont fait preuve la caste politique, tous gouvernants confondus, à leur encontre ? Ces citoyens, ne sont-ils pas ceux qui en ont assez de voir toutes les injustices de tous ordres les empêcher de vivre décemment ? Les grands médias, ne sont-ils pas la propriété de quelques milliardaires qui ont la prétention d’imposer la volonté d’une minorité de notre pays à une majorité ?

Qu’en est-il du R.I.C au rond-point du cadran solaire

Il serait intéressant de poser la question à ceux qui, dès le premier jour, sont sur le rond-point pour exprimer leur mal-vie, l’angoisse du lendemain pour eux, leurs familles leurs enfants et petits enfants.
Qui est Etienne Chouard initiateur dans les textes d’une telle démarche ?
C’est sûr, pour la centaine de Gilets jaunes qui se remplace journellement sur le rond-point, la réponse serait la même : « connais pas » !
Ce n’est certainement pas une question d’instruction donnée à l’école, mais tout simplement parce que ce monsieur tout a fait respectable certainement, est un parfait inconnu pour la majorité.
Alors posons-nous la question : par qui est arrivée cette idée du R.I.C ? Si ce dernier existe dans certains pays, il serait présomptueux de croire que de telles idées pourrait être transposées dans le notre d’une manière pour le moins aussi simple, en appliquant la règle du papier-collé. Cela relève d’une vue de l’esprit à courte vue nous semble-t-il. Le peuple de notre pays, a une autre histoire que les peuples de ces pays. Ce n’est pas faire une injure à personne de le dire de cette manière et surtout pas aux citoyens concernés. La question est donc bien là : à qui profite cette argumentation qui ne pourrait être mise en application dans le meilleur des cas, que dans plusieurs mois, voire plusieurs années ou peut-être jamais. Or, ceux qui ont faim aujourd’hui, auront faim demain.

À quoi aspirent les Gilets jaunes du rond-point

Depuis des semaines, cette aspiration n’a pas été contredite. Bien au contraire, elle a été affinée : c’est de pouvoir d’achat pour tous dont-il est question dans toutes les discussions. D’un plus grand respect pour ceux qui produisent les richesses. Voilà les vrais problèmes, simplement dits, sans entrer dans les détails, dont sont porteurs ceux qui depuis des semaines se succèdent au rond-point. Le reste n’est que littérature, venant dont ne sais où, et qui risque fort d’atterrir dans une impasse. Les Gilets jaunes, ne désirent pas que cette voirie porte leur nom. Dans le même temps, il est nécessaire pensons-nous, que cette proposition de R.I.C continue de faire son chemin, car rien ne peut remplacer l’expérience.
Par contre, d’autres idées germent dans les têtes. Comme celle d’avoir des relais dans les quartiers, les villages. D’aller sonner aux portes des mairies pour connaître le positionnement des maires qui sont le premier échelon de la vie politique de notre pays par l’intermédiaire des quelque 36 000 communes. Or, force est de constater, en prenant référence sur l’allocution du président de la République, que ce dernier va essayer de faire en sorte que nos édiles soient autant de courroies de transmission du pouvoir en place dans cette grande consultation envisagée. C’est le piège politique qui est tendu nous semble-t-il. Il dépend de nos édiles qu’il soit écarté, au risque s’il n’en était rien, qu’ils deviennent les relais de la fin des revendications.
Accepteront-ils de devenir les porteurs d’eau au moulin de l’ultra-libéralisme, au risque de devenir les boucs émissaires de cette politique lors des échéances municipales de 2020 ?
Dans ce sens, l’avenir proche va être déterminant et plein d’enseignements.

Joseph Jourda