Estagel/ Le château d’eau à vau-l’eau : quel avenir pour un ancêtre !

Adieu plaisir des yeux. Adieu beau monument, fierté de nos anciens


Qui n’es pas tombé en émerveillement devant ce monument à la sortie d’Estagel, sur la route de Latour-de-France ? Symbole de vie depuis plusieurs générations, il a été le symbole d’un plus grand confort, de sécurité, d’hygiène aussi.

Mais voilà ! Apparemment, il a fait son temps. Nos édiles auraient décidé de le remplacer. D’après ce que nous avons pu comprendre, un cousin germain va bientôt s’élever pas loin du trône ou il avait élu domicile.

Le château d’eau bientôt démoli ?

C’est ce que nous apprenons dans nos visites sur Internet, au grès de nos désirs de pérégrinations sur l’état de notre département, sur son devenir.
C’est ainsi qu’un communiqué de PMM (Perpignan-Méditerranée-Métropole) attire notre attention. Nous apprenons ainsi que le château d’eau a fait son temps : d’une capacité de 300 m3, il sera remplacé par un autre de 700 m3.
Cette réalisation nous semble raisonnable et nécessaire. Pour cette raison, nous exclurons l’effet de manche qui viendrait nous dire, pour la justifier, qu’une expansion du village est inéluctable.
(1975-2012 habitants 2019-2049) La tendance linéaire montre qu’en 2030, la population serait de 2041 habitants. Il est vrai qu’il est important aussi de prévoir. Faisons-le sans créer un futur apparaissant comme illusoire.

Le financement de ce projet

Faisant confiance à notre curiosité, nous accédons à un autre document qui vient nous apporter des précisions, non pas sur le financement, mais sur le coût. 3, 3 millions d’euros seraient ainsi nécessaires pour ériger le nouveau réservoir et réaliser l’entretien du réseau.
Nous savons que l’argent investi qu’il provienne de la commune, de PMM, du département, de la Région, de l’État, de l’Europe, la source est toujours la même : notre poche de contribuable.

Alors posons la question !

Nous avons aussi appris voilà quelque temps et tout à fait par inadvertance, que nos élus à PMM, mis à part ceux de Cabestany, avaient voté pour que le contrôle de l’eau passe dans les mains du privé. Véolia, nous sommes-nous laisser dire, serait le promu. Pour cet aspect, aussi, l’information aurait été nécessaire. Seuls quelques initiés étaient informés. Mais les autres ? Tous les autres ?
Les citoyens profondément attachés au service public, s’ils avaient su, ils n’auraient pas manqué de montrer leur mécontentement. Nous en sommes persuadés.
Bref !
La question est donc la suivante. Dans quelle proportion la compagnie fermière va-t-elle participer financièrement à cet investissement ?
Rappelons que l’eau est un élément que la nature met gracieusement à notre disposition. Que cet élément est notre propriété. Il se trouve qu’un grand groupe va nous revendre notre bien qui sera acheminé grâce à notre argent.
Mais au fait, une autre question. Alors que sur la dernière facture, le prix au m3 est de 3, 68 euros, à combien sera-t-il porté par la compagnie une fois tous les ingrédients mis en place ?

Parlons un peu d’un autre ancêtre.


C’est grâce à un spécialiste de l’eau de notre commune que nous avons découvert cette aventure de nos aînés. Il faut dire que le savoir de notre spécialiste dans ce domaine est immense. D’où notre confiance. Et elle est légitime.

Le capteur d’eau se trouve dans le ruisseau sous les arbres.

Qui savait qu’un capteur d’eau existait à l’entrée d’Estagel en venant de Calce au lieu-dit « La Grave » : ?
Que ce point d’eau était alimenté par des courants telluriques venant de Força Réal ? Courants quasiment inépuisables, d’après notre spécialiste.

Les vestiges du capteur d’eau.


Alors pourquoi la peur du manque d’eau est-elle propagée si ce n’est pour nous faire admettre sa cherté ?
Toutes ces informations, seront-elles officialisées et complétées ? Nous l’espérons. Ou alors, devons-nous penser que des secrets ne doivent pas être dévoilés ?
Dans tous les cas, nous pensons que le bulletin municipal devrait donner ces précisions. C’est ce qu’attendent celles et ceux qui ont Estagel au cœur.

Joseph Jourda