Estagel/ Gel dans les cultures : Monsieur Stoskopf, préfet des P.O, dans les vignes ravagées.

Sur notre cliché, Vivien Albafouille, Eric Sibieude, Michel Maurizard, Monsieur le préfet.

Enfin une visite d’un responsable de l’Etat dans ce coin du Fenouillèdes le plus durement impacté par le gel de ces derniers jours.Jusqu’à ces derniers moments, rien n’avait été entrepris pour porter à la connaissance du public les résultats de cette catastrophe, de la désespérance des vignerons. Volonté de ne pas faire de vague ? Volonté de laisser faire ? Pour quel résultat ? Pour qui ? Pour quoi ?

Situation que le collectif de vignerons formé à Estagel n’a pas mis longtemps à comprendre. C’est ainsi qu’ils ont pu mobiliser et que la presse a pu traduire leurs actions. Entre autres, l’envoi d’un courrier adressé aux élus politiques. Est-ce que sans eux leur désespoir serait resté lettre morte ? Est-ce que sans eux, les médias auraient pu traduire cette perte économique ?

Le collectif au mauvais endroit pour attendre monsieur le préfet.



Le préfet dans une parcelle de vigne dévastée

Attendu à un endroit, mais finalement aboutissant à un autre, la rencontre avec les vignerons de base pouvait se réaliser malgré certains aléas diplomatiques mal compris..
Le collectif aurait pu espérer qu’en priorité, Monsieur le Préfet, aurait donné rendez-vous à ceux qui finalement ont été les lanceurs d’alerte. Un autre choix a été fait et c’est bien dommage. Après moultes péripéties, mais toutefois accueillis cordialement, les mandataires du collectif, pouvaient s’exprimer, dialoguer avec le représentant de l’Etat. Tout le monde dans l’assistance, étant bien convaincu que le dialogue permet aux situations de se débloquer.

Sur notre cliché, monsieur le préfet, Fabienne Bonet, présidente de la Chambre d’Agriculture, David Drilles, CDJA, Roger Ferrer maire d’Estagel.


Il ressortira de cette action, que si le collectif ne s’était pas mobilisé, il y a de fortes chances que le thème récurrent de : « Le gel est un risque assurable », serait resté la formule qui aurait mené le tempo des aides indispensables. C’est-à-dire, pas grand chose. C’est ce que le collectif ne pouvait pas accepter. Il semblerait qu’aujourd’hui, les annonces gouvernementales laissent espérer une réelle prise en compte. Ce n’est certainement pas pour cela que les résultats seront attendus béatement, comme devaient nous confier plusieurs membres du collectif.
Comme quoi, la lutte paye. Les détracteurs de ces actions, on ne peut plus pacifiques, en seront pour leur frais.

Tout le monde attentif aux propos des uns et des autres.



Le plus large rassemblement indispensable

À la suite de la rencontre, les membres du collectif devaient se réunir pour envisager d’autres actions dans lesquelles tous les concernés ont leur place. Les adhérents en cave coopérative, les responsables des caves privées, mais au-delà, toute la population, car aujourd’hui, c’est le problème de la vie de la ruralité qui est posé.
En ce sens, dans les tous prochains jours, les maires des communes impactées seront mis à contribution pour aider à la mobilisation des populations de leurs villages respectifs.

Une photo de la rencontre.


Pour cette mobilisation, une date est d’ores et déjà fixée. Le dimanche 25 avril. Le lieu et la forme restant à être définis. À cette occasion, les agriculteurs du département, auront toute leur place.
Un climat est en train de changer. Les vignerons de la vallée de l’Agly se prennent en main. Ils semblent ne plus vouloir subir des décisions qui ne seront pas les leur, auxquelles ils n’auront pas contribué à l’élaboration.
Voilà une bonne chose !

Joseph Jourda