Estagel/ Exposition de poupées à plusieurs mains : la poupées dans tous ses états.

Rita, Soledad et leurs amies, donnent vie à des poupées

Ce vendredi 28 juin, Estagel sortait des habitudes, des schémas tous faits, manquant obligatoirement de fantaisie, de renouveau et disons-le, de cette fraîcheur de la jeunesse. C’est sous l’impulsion de l’association  » La Remise  » et les bénévoles de l’équipe  » dels goigs  » qu’une exposition de poupées devait être réalisée. Devinez où ? Dans le passage des 35 heures.

Une exposition de poupées, mais pas uniquement. C’est toute une organisation de la manifestation finement pensée, qui a émerveillé, mais questionné aussi, toutes celles et ceux qui sont venus assister à cet événement magique.

L’exposition de poupées

Si plusieurs esthétiques et différents matériaux ont été utilisés, la réalisation des poupées était ouverte à tous les âges de 7 à 77 ans. Vingt adultes se sont impliqués. Bien sûr, l’attention était attirée par les réalisations des enfants du collège qui visiblement, dans une démarche artistique et de réflexion, ont pris beaucoup de plaisir aux réalisations sous la responsabilité de Laurence Toustou, de Cassandra et Marine pour le centre de loisir.

Les poupées réalisées par les enfants du collège d’Estagel

C’est sous la conduite de Dgi-Dgi Stringer et de Nicole Bergé, que la scénographie était mise en place. L’aménagement de la scène et de l’espace offert par le passage des 35 heures, a été une réussite. Comme quoi, lorsque sont promues, encouragées, alimentées avec opiniâtreté, les braises de la création qui finalement sommeillent chez chacun d’entre nous, le ravissement, l’émerveillement sont assurés.

Une véritable scène du plus magique aspect

Une ouverture vers le neuf, le rêve, l’imaginaire

Qui aurait pu imaginer qu’un atelier de chant, de musique, puisse amener le rêve, l’attente, l’espoir aussi. Nos jeunes musiciens, menés par Marie-Hélène Rossola devaient nous laisser pantois devant une telle maîtrise, face à un art si redoutable pour les profanes. Le mystère, engendré par un simple rideau, posé entre les jeunes musiciens et les spectateurs, enlevé par la suite, devait amener cette part d’imaginaire qui permet le rêve et l’envol dans un monde ou tout serait parfait et mis à la disposition de l’humain pour son épanouissement. Il nous a donc été proposé des musiques de films, mais aussi un chant de travail, symbole de la lutte contre l’apartheid. Dans l’espace Mandela, il ne pouvait en être autrement.

Nos jeunes chanteurs-musiciens et leur enseignante Marie-Hélène Rossola

L’atelier de danse de Christelle Gauthier devait surprendre l’assistance, dans l’habileté à savoir utiliser les lieux scéniques pour amener une prestation remarquable de nos jeunes danseuses finalement ravies, imaginons-nous, d’avoir pu s’exprimer publiquement.

Une jeune danseuse. Que va-t-il se passer ?

Nos jeunes danseuses s’en donnent à coeur joie

Rita et Soledad

Mais une chose aurait manqué à cette après-midi, sans la prestation de Rita au chant, accompagnée par Soledad Zarka, surnommée l’étincelle du Fenouilèdes par certains, ou encore la fleur de ce même Fenouillèdes par d’autres. Avec leurs amies, elles devaient donner vie à des poupées par les relations établies entre des choses finalement inertes et les corps humains. Tout simplement magnifique dans l’interprétation et ce savoir-faire, reliant les choses de la vie. Là, intervient également cette part de mystère et de rêve. Entre des objets inertes, une relation peu s’établir, alors nécessairement, cela est également possible entre les humains. Voilà pour l’enseignement retenu.

Soledad Zarka, l’étincelle ou la fleur du Fenouillèdes et ses réalisations.

Nous terminerons notre part d’aventure en pensant que réhabiliter le centre du village, passe indéniablement par la culture au plus près des gens. De plus, si l’argent reste le nerf de la guerre, la culture est, elle, le muscle de la Paix.

Joseph Jourda