Estagel : Claude Gibrat expose au caveau

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De gauche à droite : Christian, Michel, Claude

Hier, l’aquarelle, aujourd’hui l’acrylique

Hier, Marie Claude, aujourd’hui, Claude Gibrat. Cette dernière réside dans la cité phocéenne : Marseille. Lorsque les données nécessaires sont réunies, du vieux port, on voit le Canigou. Rien d’étonnant donc, à ce que Claude ait un lien privilégié avec notre région. Avec Estagel en particulier.

Elle a découvert notre cave et ses vins comme touriste. À croire qu’ils ont pu lui faire tourner un brin la tête et emmener sa pensée dans les petits nuages ou se créaient l’imaginaire, le hors temps et l’espace souhaité. Ainsi, depuis 2010, voici la quatrième fois que Claude vient exposer ses toiles au caveau. Depuis dix ans, le début d’une passion, plus de vingt expositions sont venues témoigner de la meilleure façon de l’art consommé de l’artiste. De Marseille en passant par Axat, Briançon, la Ciotat, Carmaux en Provence et que sais-je encore, voilà Claude de retour dans la cité de F.Arago.

En toute modestie, simplicité

Peintre sur acrylique, la réalisation de ses toiles est une véritable thérapie pour l’artiste comme elle le souligne, en toute modestie, simplicité.
Dans son œuvre, se trouvent ainsi mêlés la sensibilité, l’envie forte d’exprimer quelque chose, la fragilité, le mystère et la nostalgie. En un mot, les sens majeurs inspirés par la nature éclatante de beauté. Les arbres en particulier, qui sont le thème principal de l’expo. Cette nature, qui permet de s’évader, de donner une autre dimension au monde, à la femme, à l’homme, tout en restant fragile et dans le même temps paraissant indestructible. La nature qui permet de rester optimiste en regardant l’avenir droit dans les yeux. L’œuvre de Claude, c’est aussi la noblesse du temps passé avec l’évocation, la représentation de Venise. Ses gondoles, ses canaux, ses places, ses hôtels particuliers, son carnaval, ou chaque masque semble vouloir vous prendre pour vous emmener dans ce monde mystérieux ou seul le rêve à le droit de cité, ou seul le beau, le tendre existent.

La peinture acrylique

Les premières peintures synthétiques sont des nitrocelluloses à l’huile qui apparaissent au milieu des années trente à New-York pour l’industrie automobile et le bâtiment. Plus tard, en 1963 la peinture acrylique pour artiste diluable à l’eau est créée. Elle est immédiatement utilisée et apparaît en Europe dans les années soixante-cinq. Elle est constituée de deux éléments : les pigments et le liant. La principale qualité de la peinture acrylique est sa docilité. Elle a aussi la particularité de sécher très vite. À cette pâte, pourra être ensuite ajoutée une charge afin d’en augmenter le volume. Elle se différencie de la peinture à l’huile, très lente à sécher, mais qui permet les fondus et les repentirs. On peut donc, commencer un tableau à l’acrylique et le terminer à l’huile, mais pas le contraire.

La rencontre entre deux mondes qui n’en font plus qu’un

Mais l’image la plus forte, n’est-elle pas celle de la rencontre de la féminité portée à l’extrême et de la force exprimée par ces gaillards en pleine force de l’âge venus récupérer leur feuille de répartition ( feuille de paye). Disons-le tout net. Ce n’est que l’imprévisible qui a fait la rencontre de ces mondes différents mais si semblables. L’agriculteur, le viticulteur ne sont-ils pas ceux qui modèlent, qui sculptent, qui chérissent la nature, mais la haïssent parfois pour retomber bien vite dans ses bras ? Christian, Michel et Claude ne sont-ils pas du même monde ? Ne sont-ils pas, chacun à leur manière, des créateurs, des artistes aimant le beau, le vrai, l’authentique ? Ces qualités tellement semblables ont un lien commun, il nous semble : l’envie d’être utile. L’agriculteur nourrit les hommes matériellement, l’artiste apportant la nourriture de l’esprit. Ces deux volontés sont inséparables lorsque l’on regarde l’humain dans sa diversité. Diversité qui devient ainsi une véritable richesse. L’un apportant du baume au cœur de l’autre. C’est cela que nous apporte le caveau :  » Les vignerons des côtes d’Agly ». Une véritable chance dans ce monde pris dans la tourmente de l’individualisme. Une véritable chance pour en sortir.
L’exposition est visible pendant les deux prochains mois : juillet et août. Pour de plus amples renseignements appeler le : 04 68 34 27 61

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Claude à Venise