Estagel/ Chez William, c’est fini : et vogue la vie !

"Le Commerce", sur la place Arago


En cette soirée de mercredi 3 octobre, l’effervescence des grands jours était de mise au « Café du Commerce » sur la place Arago. William et Fanie ont invité leurs clients et amis à une soirée « d’au revoir ». 

William, Fanie, et leurs enfants, Rudy et Inès, vont partir. « Chez William » ne sera plus « Chez William ». Mais qui sait ! Ce prénom résonnera encore longtemps certainement, sur la terrasse du bistrot et dans les têtes vraisemblablement, de ceux qui ont accompagné le couple.

Partir vers d’autres aventures de la vie

Pendant dix années, « le café du Commerce » aura vu un professionnel régir la vie de l’établissement, mais aussi vivre en osmose avec la clientèle que William aura su fidéliser. À la suite de sept années passées à Maury, la petite famille débarquait à Estagel ; le village natal. Il ne fallait pas manquer cet épisode. Il fallait laisser le meilleur souvenir possible. Mission accomplie dirons-nous.

William au centre et Loïc un des serveurs

Il ne pouvait en être autrement avec la conception de William dans la gestion d’un lieu, finalement public.
Laissons-lui la parole : « Les rencontres avec les clients, les gens, les jeunes surtout, tous, finalement, doivent devenir des amis. S’il n’en est pas ainsi, quelque part, un manquement s’est fait ressentir. En fait, ma motivation première est bien celle-là, les rapports humains qui doivent se créer dans un lieu public ». Un seul mot, bravo !
En effet, un bistrot est un lieu de rencontre. Il créait du lien social, et peut être déterminant pour l’ambiance dans un village. C’est ce que William sait faire.

La terrasse, un lieu privilégié pour les rencontres

Déjà, des clients regrettent.

Les premiers à avoir exprimé ces regrets seront les adhérents de la penya des « Dragons Catalans ». Ils l’ont fait par la voix de leur président, Eric Sibieude, et par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Eric, chaleureusement, devait remercier l’équipe du café pour l’attention particulière porté à l’accueil et bien évidemment aux menus d’après-rencontres « dignes des meilleurs chefs étoilés ». Comme il devait si bien le dire : « 10 ans de collaboration, d’amitié avec plein d’échanges conviviaux, ça met presque la larme à l’œil ». Presque direz-vous ?
Tous les participant de la penya, sont devenus des fans « du Commerce », portant bien au-delà du village, la notoriété d’un resto à la bonne cuisine jamais démentie. Un plus incontestable pour la cité, car le bon accueil et le sérieux sont des choses dont on se rappelle.

Le pot de départ, l’occasion de retrouvailles

Nous n’oublierons pas non plus, Rudy et Inès, les enfants du couple. Étudiants, ils ont toujours étaient présents lors des vacances scolaires pour donner la main. Nous n’oublierons pas cette jeunesse derrière le bar avec des gestes, une approche de la clientèle, un comportement de pro pour celui qui sait observer. Mais nous avons cru comprendre qu’ils ne se destinaient pas au métier de cafetier. Dommage sommes-nous tentés de dire, mais c’est leur vie !

Les petits croquants, avec le café noir, ne seront vraisemblablement plus les mêmes. Roger ne sera plus là pour officier. Du coup, il prend sa retraite de fournisseur officiel.

L’un des meilleurs souvenir

Pour William, il aura été lors de la dernière fête Arago. La jeunesse du village avait décidé d’offrir le plus beau des cadeaux : une ambiance de fête sur la terrasse, avec des chants, des surprises, la gaîté, la joie. En fait, l’envie de vivre, le cœur plein de sincérité, d’amour, de gentillesse, d’honnêteté aussi. Cette jeunesse, en cadeau de départ, aura bien fait les choses.
Quel plaisir de récolter ce que l’on a pu semer.William, ce soir-là, aura été fier de dire : « Voilà, ça, c’est mon Estagel ». Tout est dit.

Fanie et son sourire qui va tellement manquer

Là où posera ses valises, William et sa petite famille, les personnes concernées, auront de la chance. Mais pour le moment, tous vont s’accorder un laps de temps de repos, histoire de souffler un peu, après avoir passé 17 ans sans prendre un seul congé réunis.
Le temps aussi de préparer un autre départ, vers d’autres cieux, mais sur le même tempo : continuer avec passion le métier.
Nul doute que l’avenir ne peut que sourire à William, Fanie et à leurs enfants.
Alors, bon vent pour le meilleur !

Joseph Jourda