Estagel/ A la recherche de l’eau : sur les traces de nos anciens !

Le puits de 3.5 de profondeur pour descendre dans le tunnel.

Des gamins sur les pas de Jules Verne. Ils avaient 13 ans et aujourd’hui, ils en ont 50. Ils étaient à la recherche du centre de la terre. Ils croyaient à tous les mystères. Ils pensaient pouvoir résoudre tous les secrets. Ils ont finalement découvert l’intelligence de nos aînés. Ces derniers savaient l’importance de l’eau pour vivre. Une de leur priorité était celle-là : avoir de l’eau et la domestiquer.

Les observations de nos anciens, ont certainement orienté leur recherche. Recherches, qui les ont conduits à construire tout un réseau pour récupérer l’eau et l’utiliser au service des hommes. Nous ne saurons pas vous dire les résultats du miracle accompli. Nous laisserons ça aux chercheurs éventuels, à des personnes plus avisées pour déterminer les datations réelles de ces constructions. Une chose est certaine. Cet équipement était utilisé pour approvisionner en eau des femmes et des hommes, leurs jardins, leurs cultures vivrières. En un mot : l’eau utilisée pour la vie.

Tout un réseau situé dans les environs du village d’Estagel

C’est par hasard que l’entrée principale du site a été découverte. Nos gamins avaient demandé assistance à un de leur aîné. Ils le savaient capable de ne pas dire un mot sur leur découverte. Sur leur secret.

Le tunnel d’une longueur approximative de 80 m.

C’est lui qui a attiré l’attention de nos chers petits sur l’entrée principale. Le reste, est devenu très vite un pacte sur la valeur de l’eau, que nos gamins et leur ami n’ont jamais transgressé. Les années sont passées, mais la nécessité fait loi.
Et pourquoi pas, en prenant en compte une partie de ce secret, orienter les recherches pour de nouvelles réserves en eau, vers l’exploitation des courants telluriques en lieu et place de pomper dans les nappes du quaternaire ou du pliocène ?

Un gros travail de construction

Le site semble ne pas être répertorié. Une évidence toutefois ! Dommage de laisser un tel chef d’œuvre à l’abandon. Grâce à notre expert plombier, il semblerait que la construction date des années 1900. Cette approximation a pu être faite au regard de l’observation de la tuyauterie et de la vanne mise au jour.

Un système de tuyauterie et de vanne existant depuis probablement la fin du 19 e siècle

Il semblerait également qu’un entretien du tunnel ait été effectué dans les années cinquante aux dires d’un ancien aujourd’hui disparu.

L’écoulement des infiltrations dans le tunnel-récupérateur

Une autre supposition en examinant la topologie des lieux, laisse penser que cet agencement servait à arroser des jardins potagers.
Ils s’en étaient donné de la peine nos anciens pour améliorer l’ordinaire !
Cette construction souligne cependant une chose évidente. L’eau est un élément indispensable à la vie, à l’alimentation, un souci permanent des hommes. Un élément indispensable aussi pour vivre en accord avec la nature, aider le développement de cette dernière, pour finalement permettre à l’humain de vire en harmonie avec elle.
N’étant pas des scientifiques, nous supposons que cette eau qui coule encore, provient de courants telluriques, d’infiltrations alimentant le tunnel. Ce dernier servant à récolter l’eau pour l’acheminer au point le plus bas, en partance pour l’arrosage.

Au point le plus bas du tunnel-récupérateur, une canalisation pour évacuer le trop plein.

Alors chiche ! Avant que les compagnies fermières n’utilisent à des fins mercantiles le savoir-faire de nos anciens et la découverte de nos chers bambins, pourquoi ne pas explorer tout ce savoir remis au goût du jour ?

Malgré le non entretien, un filet d’eau coule encore.

Il serait dommage pensons-nous, avec les moyens du 21e siècle, de ne pas s’inspirer de cette intelligence humaine et de ne pas utiliser ce don de la nature.
À suivre !

J.Jourda