Deux films Italiens les 17 et 19 janvier à Jean Vigo

deux-films-italiens-17-19-janvier-a-jean-vigo
Été violent

Semaine Italienne à l’institut Jean Vigo, avec Été violent le 17 janvier, et Du soleil dans les yeux le 19 janvier, tous deux à 19h10.

Été violent
Estate violente
Mardi 17 janvier à 19h10

Valerio ZURLINI, Italie, 1959, 1h40

L’été violent du titre, c’est l’été 1943. Violence de la passion amoureuse : A Riccione, station balnéaire sur l’Adriatique, le jeune Carlo, fils d’un dignitaire fasciste, est un « planqué » qui ne pense qu’à s’amuser, profiter du soleil dans la journée, faire la fête le soir. Dans des circonstances dramatiques, il fait la connaissance d’une très belle femme, veuve de guerre dont il tombe éperdument amoureux. Cette passion, bientôt partagée va choquer la plupart de leurs proches. Violence de l’Histoire : l’été 1943, les Américains débarquent en Italie, Mussolini est mis en minorité et incarcéré, l’alliance avec les Allemands va être dénoncée, une guerre civile s’annonce… Avec ce deuxième long métrage, Zurlini s’affirme comme un grand cinéaste qui rend sensible, avec beaucoup de finesse, la naissance et la progression d’une passion, et utilise de manière très efficace un arrière-plan historique, politique, social, potentiellement riche en événements dramatiques.

Sc. : V. Zurlini, Suso Cecchi d’Amico, Giorgio Prosperi ; Image : Tino Santoni ; Int. : Eleonora Rossi Drago, Jean-Louis Trintignant, Jacqueline Sassard, Cathia Caro…

Du soleil dans les yeux
Il sole negli occhi
Jeudi 19 janvier à 19h10

Antonio PIETRANGELI, Italie, 1953, 1h37

Ce premier film d’Antonio Pietrangeli, méconnu en France, reprend des thèmes et les codes du mélodrame et du néoréalisme, en y ajoutant quelques touches personnelles. Celestina, jeune fille très croyante, prude… quitte sa province déshéritée et « monte » à Rome dans l’espoir de trouver du travail et de meilleures conditions de vie. Elle est engagée comme bonne et travaille successivement dans quatre familles de niveau social différent, petite radiographie de la société italienne. D’autre part, bien sûr, elle rencontre des jeunes filles de son âge dont certaines deviennent ses amies, et un jeune homme entreprenant… Dans ce film, Pietrangeli montre un grand talent pour caractériser, par quelques détails significatifs, la psychologie de chacun de ses personnages. Celestina doit en permanence se protéger des humiliations sociales liées à son rang et à son sexe, et de la menace que représente les mâles italiens, harceleurs ou mufles. Celestina sera, dans ses films ultérieurs, suivi par d’autres portraits de femmes qui illustrent l’évolution de la condition féminine en Italie dans les années 50/60. Pietrangeli, à travers la critique des relations sociales et humaines, et à travers son progressisme et son altruisme, réussit à garder quelques beaux restes du néoréalisme des années quarante.

Sc. : A. Pietrangeli, Ugo Pirro, Lucio Battistrada ; Image : Domenico Scala ; Int. : Irene Galter, Gabriele Ferzetti, Pina Bottin, Maria Pia Trepaoli…

deux-films-italiens-17-19-janvier-a-jean-vigo
Du soleil dans les yeux