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mercredi 9 juillet 2025

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Cette ville ottomane albanaise à 336 mètres cache un tunnel anti-atomique de 800 mètres

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La première fois que j’ai posé le pied sur les pavés de Gjirokastër, j’ai eu l’impression de remonter le temps. Cette ville ottomane albanaise nichée à 336 mètres d’altitude m’a saisi par sa beauté brute, ses maisons de pierre blanche qui semblent défier les siècles. Comme dirait un ami local : « Aquí les pedres parlen » – ici, les pierres parlent. Et croyez-moi, elles ont des histoires fascinantes à raconter.

Quand l’architecture ottomane révèle ses secrets les mieux gardés

Gjirokastër n’est pas une destination comme les autres. Surnommée la « ville de pierre », elle abrite un trésor architectural unique dans les Balkans : ses fameuses maisons fortifiées appelées « kullas ». Ces demeures aux toits en pierre plate et aux murs épais racontent 400 ans d’histoire ottomane préservée.

Le Château de Gjirokastër, l’un des plus imposants des Balkans, domine la ville depuis le XIIe siècle. Ses galeries souterraines cachent un secret de la Guerre froide : un tunnel anti-atomique de 800 mètres ! Peu de visiteurs connaissent cette attraction insolite, accessible sur réservation pour 2 euros seulement.

L’écrivain Ismail Kadare, natif de la ville, a immortalisé cette atmosphère unique dans ses romans. Tout comme certains villages préservent des trésors artistiques méconnus, Gjirokastër conserve jalousement son patrimoine architectural exceptionnel.

Entre légendes locales et modernité assumée : l’âme authentique dévoilée

Le vieux bazar ottoman pulse au rythme des cafés traditionnels et des ateliers d’artisans. Ici, les familles perpétuent depuis dix générations l’art du cuir et du tissage. J’ai découvert dans une échoppe discrète la confiture de coing spécifique à Gjirokastër, un délice que vous ne trouverez nulle part ailleurs en Albanie.

La Maison Skenduli, datant du XVIIIe siècle, illustre parfaitement l’art de vivre ottoman. Ses balcons en encorbellement et ses 107 fenêtres témoignent d’un raffinement architectural remarquable. Tout comme d’autres forteresses méditerranéennes résistent au temps, cette demeure défie les siècles avec une élégance saisissante.

Durant la fête de Saint Georges le 6 mai, la ville s’anime de processions traditionnelles où résonnent les chants anciens. Un spectacle authentique qui transforme complètement l’atmosphère habituelle de la cité.

Carnet d’adresses de l’explorateur : mes coups de cœur secrets

Mon spot photo préféré ? La terrasse du Café Kodra à l’entrée de la vieille ville. Ce point de vue méconnu offre un panorama exceptionnel sur les toits de pierre et la vallée du Drinos. Un secret que même les guides locaux ne partagent pas toujours.

Pour une expérience immersive, je recommande la visite guidée en français du château (20-30 euros). Les guides locaux regorgent d’anecdotes sur les passages secrets et les légendes familiales. L’entrée du château coûte 3,30 euros, un prix dérisoire pour tant d’histoire.

Les mystères entourant cette cité me rappellent d’autres sites historiques aux phénomènes inexpliqués. Ici, les galeries souterraines et les maisons aux fondations byzantines alimentent de nombreuses légendes locales.

Guide du voyageur malin : budgets, transports et bonnes adresses testées

Pour un séjour de 2-3 jours, comptez 250-350 euros pour un couple. Les hébergements en Airbnb dans la vieille ville démarrent à 25 euros la nuit, une aubaine pour dormir au cœur de l’histoire ottomane.

Côté transport, le bus direct depuis Tirana coûte 15 euros pour 4h30 de trajet. Je conseille la voiture pour plus de flexibilité dans cette région montagneuse. Le stationnement près du vieux bazar est gratuit mais limité.

Ne manquez pas le byrek à la viande de chèvre, spécialité locale servie dans les petits restaurants du bazar. Un délice à 3-5 euros qui constitue un repas complet et authentique.

Ce que les guides ne vous disent jamais

Le secret que m’a confié Agim, gardien du château

Les meilleurs horaires de visite sont entre 8h-10h le matin. Vous éviterez les groupes et profiterez d’une lumière dorée exceptionnelle pour les photos. L’atmosphère matinale dans les ruelles pavées est magique.

L’erreur de débutant que j’ai faite pour que vous l’évitiez

N’arrivez pas un lundi : de nombreuses maisons-musées sont fermées. Privilégiez les week-ends quand la ville s’anime vraiment et que tous les sites sont accessibles.

Ma découverte totalement inattendue

Le tunnel anti-atomique sous le château reste méconnu mais fascinant. Cette visite guidée de 45 minutes plonge dans l’histoire communiste albanaise de manière saisissante. Réservation obligatoire à la mairie.

Gjirokastër m’a conquis par son authenticité préservée. Cette perle ottomane offre une expérience de voyage unique, loin des sentiers battus touristiques. Une destination coup de cœur qui mérite largement le détour pour qui recherche l’âme véritable des Balkans.