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lundi 23 juin 2025

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Cette ville jordanienne cache 25 sites de plongée avec des épaves militaires coulées depuis 1985

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L’appel du muezzin résonne dans l’air tiède pendant que mes palmes fendent l’eau cristalline du golfe d’Aqaba. À quelques brasses de la côte jordanienne, je nage au-dessus d’un char M42 Duster coulé en 1999, devenu le refuge de poissons-anges aux couleurs éclatantes. Cette scène surréaliste résume parfaitement Aqaba : une destination où l’histoire militaire côtoie les merveilles sous-marines, où le désert embrasse la mer Rouge dans un ballet de contrastes saisissants.

Quand Lawrence d’Arabie révèle ses secrets dans la lumière dorée du golfe

Peu de voyageurs connaissent la véritable épopée de la bataille d’Aqaba de juillet 1917. Accompagné de mon guide local Mahmoud, descendant direct des tribus Howeitat qui ont participé à cette conquête légendaire, j’ai découvert que l’attaque victorieuse de Lawrence d’Arabie ne venait pas de la mer comme prévu par les Ottomans, mais d’une audacieuse traversée du désert de Néfoud. Cette stratégie révolutionnaire a transformé Aqaba en symbole de résistance, un récit que Mahmoud raconte avec la même passion que ses ancêtres.

Aujourd’hui, le fort d’Aqaba témoigne encore de cette histoire tumultueuse. Construit au XIVe siècle, il a résisté aux assauts ottomans avant de devenir le théâtre de cette bataille décisive. En parcourant ses remparts face à la mer, on comprend mieux pourquoi ce lieu inspire tant de respect aux habitants. Comme ce château du XIIe siècle qui dresse sa silhouette face à l’océan, le fort d’Aqaba raconte l’éternelle lutte entre terre et mer, entre conquérants et défenseurs.

Entre récifs coralliens et épaves militaires : l’univers sous-marin le plus spectaculaire du Moyen-Orient

Aqaba cache sous ses eaux un trésor naturel exceptionnel : 25 sites de plongée répartis dans la réserve marine, dont 21 sites protégés abritant une biodiversité remarquable. Le fameux Cedar Pride, navire de 74 mètres immergé depuis 1985, constitue l’une des épaves les plus photographiées de la mer Rouge. À 20 mètres de profondeur, ce géant d’acier héberge murènes, mérous et barracudas dans un ballet aquatique fascinant.

Les plongeurs expérimentés peuvent tenter le record local de 144 mètres de profondeur, mais les débutants trouveront leur bonheur dans les jardins coralliens peu profonds du Berenice Beach Club. Cette diversité sous-marine rivalise avec cette île qui cache 30 sculptures sous-marines à 8 mètres de profondeur, prouvant que la mer Rouge reste l’un des aquariums naturels les plus préservés au monde.

Carnet d’adresses de l’explorateur : mes coups de cœur entre tradition et modernité

Le nouveau Saraya Aqaba Waterpark, plus grand parc aquatique de Jordanie, attire les familles avec ses toboggans spectaculaires et ses bassins à thème. Tarif d’entrée : 15€, ouvert tous les jours de 9h à 18h. Pour les amateurs de farniente, le B12 Beach Club propose transats, restaurant et accès direct aux récifs coralliens pour 10 à 20€ selon les services.

Mon coup de cœur secret ? La formation rocheuse naturelle de Mushroom Rock, accessible après une randonnée de 30 minutes dans le désert environnant. Ce champignon de pierre sculpté par l’érosion offre un panorama exceptionnel sur le golfe, parfait pour les photos de coucher de soleil. Accès libre, mais prévoir de l’eau et un chapeau.

Guide du voyageur malin : budgets testés et astuces d’insider

Côté hébergement, comptez 50 à 150€ la nuit selon le standing, avec des resorts luxueux dans la zone d’Ayla pouvant atteindre 250€ et plus en haute saison. Les appartements Airbnb démarrent à 30€ la nuit, offrant plus d’authenticité et la possibilité de cuisiner les produits du marché local.

Pour les transports, l’aéroport international d’Aqaba se trouve à seulement 15 minutes du centre-ville. Location de voiture recommandée pour explorer les environs, notamment pour rejoindre Petra en 2h de route ou Amman en 4h30. Le climat exceptionnel rappelle cette plage de Floride qui reste fraîche malgré la chaleur, avec des températures idéales d’avril à juin et de septembre à novembre.

Ce que les guides ne vous disent jamais

Le secret que m’a confié Mahmoud, guide local

Les meilleures heures pour la plongée libre sont tôt le matin avant 8h, quand la visibilité atteint parfois 40 mètres et que les poissons sont les plus actifs. Les groupes de touristes arrivent vers 10h, transformant les sites paisibles en aquariums surpeuplés.

L’erreur de débutant que j’ai faite

Ne jamais sous-estimer la puissance du soleil jordanien, même en mer. Crème solaire indice 50 minimum et lycra de plongée recommandés, même pour le snorkeling. J’ai appris cette leçon à mes dépens lors de ma première sortie.

Ma découverte totalement inattendue

Le souk d’Aqaba cache des ateliers d’artisans travaillant l’argent selon des techniques ancestrales. Ces bijoux uniques, vendus entre 20 et 80€, constituent des souvenirs authentiques introuvables ailleurs. Comme disent les locaux : « Fi Aqaba, kull hagar byihki » – « À Aqaba, chaque pierre raconte une histoire ».