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vendredi 6 juin 2025

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Cette ville de 6 931 habitants fut une principauté indépendante rivale des royaumes européens

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Le soleil matinal danse sur les eaux de la Saône quand j’arrive à Trévoux par ce samedi matin, jour de marché. Depuis la place de la Terrasse, cette petite ville de 6 931 habitants dévoile immédiatement son caractère unique : ancienne capitale de la principauté souveraine de Dombes, elle garde précieusement les secrets d’un passé où elle rivalisait avec les plus grandes cours européennes.

Quand une petite ville défie l’histoire des royaumes

Imaginez un territoire qui ne dépendait ni du roi de France ni du Saint-Empire ! Trévoux fut le siège du parlement de Dombes, une principauté autonome jusqu’en 1762. Son château, perché à 256 mètres d’altitude, garde encore l’empreinte de cette indépendance farouche. Comme cette cité royale de 6 233 habitants cache des souterrains secrets sous son donjon millénaire, Trévoux recèle des mystères architecturaux fascinants.

L’imprimerie des Jésuites, installée ici dès le XVIIe siècle, rayonnait dans toute l’Europe. Elle publiait le fameux « Dictionnaire de Trévoux », concurrent direct de l’Académie française ! Un petit pied de nez provincial qui en dit long sur l’esprit rebelle local.

Entre étangs millénaires et traditions vivantes de la Dombes

La Dombes, c’est un océan de 1 200 étangs créés au Moyen Âge par les moines. Cette ingénieuse gestion de l’eau, visible depuis les hauteurs de Trévoux, fascine encore les écologistes d’aujourd’hui. Contrairement à ce lac de 48 km² cache trois villages engloutis depuis 1974 pour protéger Paris, ici l’eau et l’homme cohabitent harmonieusement depuis des siècles.

Au marché du samedi, Madame Dubois me confie en riant : « Ici, on dit qu’il faut avoir les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages ! » Cette philosophie dombiste résume parfaitement l’art de vivre local, entre pragmatisme rural et rêverie contemplative.

Carnet d’adresses de l’explorateur : mes coups de cœur authentiques

Le cinéma La Passerelle, en bord de Saône, propose une programmation éclectique dans un cadre intimiste. Tarif : 7,50€ la séance, avec vue imprenable sur la rivière depuis la terrasse. L’été, les projections en plein air transforment la place du château en salon de cinéma à ciel ouvert.

L’Imaginarium organise des ateliers bricolatifs mensuels où les familles redécouvrent l’artisanat local. Réservation conseillée au 04 74 40 17 20. Ces moments conviviaux révèlent le savoir-faire ancestral des artisans dombistes, entre vannerie et poterie traditionnelle.

Pour les photographes, le secret absolu : les berges sauvages de la Saône, accessibles par le sentier derrière l’ancien moulin. Lever de soleil garanti sans touristes, avec reflets dorés sur l’eau et silhouette du château en arrière-plan.

Guide du voyageur malin : budgets testés et transports optimisés

Côté hébergement, la chambre d’hôtes « Les Tilleuls » pratique des tarifs de 65€ la nuit avec petit-déjeuner aux confitures maison. Réservation indispensable en période des Médiévales de juillet. Alternative économique : l’auberge de jeunesse de Villefranche-sur-Saône à 10 km, avec navettes régulières.

Depuis Lyon, le train TER coûte 6,70€ et dessert Trévoux en 35 minutes. Stationnement gratuit place de la Terrasse les jours de semaine. Le week-end, privilégiez le parking de la mairie à 1€ l’heure.

Au restaurant « Le Balcon de la Saône », la carpe frite de Dombes à 18€ reste un incontournable. Accompagnée d’un Chardonnay de Bugey, elle révèle toute la subtilité de cette gastronomie lacustre méconnue.

Ce que les guides ne vous disent jamais

Le secret que m’a confié le gardien du château

Les souterrains du château, fermés au public, abritent encore des graffitis de prisonniers du XVIIIe siècle. Certains racontent des histoires d’amour, d’autres des complots politiques. Comme ce château perché à 298 mètres cache des passages secrets sous ses remparts médiévaux, Trévoux garde jalousement ses mystères souterrains.

L’erreur de débutant que j’ai faite

Ne visitez jamais Trévoux un dimanche après-midi : tout ferme ! Privilégiez le samedi matin pour le marché et l’animation, ou les jeudis soir d’été pour les concerts gratuits place du château.

Ma découverte totalement inattendue

La médiathèque cache une collection de manuscrits dombistes uniques en France. Accès libre, avec possibilité de consultation sur rendez-vous. Un trésor documentaire qui rivalise avec les grandes bibliothèques lyonnaises !