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samedi 21 juin 2025

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Cette église du XIIe siècle cache des tuiles romaines à 2 kilomètres de Montauriol

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Le silence est total quand je pousse la lourde porte en bois forgé de l’Église Saint-Amans. Mes pas résonnent sur les pierres millénaires tandis qu’un rayon de soleil filtre par l’unique fenêtre romane. C’est ici, à 2 kilomètres de Montauriol, que j’ai découvert l’un des secrets les mieux gardés des Aspres catalanes.

Quand les pierres murmurent l’histoire oubliée des Pyrénées-Orientales

Cette petite merveille du XIIe siècle cache bien plus que son architecture romane épurée. Saviez-vous qu’elle fut baptisée « St. Amantis de Riparia » – Saint-Amans de la Rivière – pour conjurer les terribles inondations qui ravageaient la région ? Un berger local m’a confié que des tuiles romaines affleurent encore près du sanctuaire, preuve d’un culte antérieur à l’époque chrétienne.

Le puits maçonné accolé à la chapelle intrigue tous les visiteurs. Aujourd’hui muré par sécurité, il servait jadis aux rituels de la Saint-Jean : les habitants y bénissaient leurs herbes pour se protéger du mauvais sort. Une tradition qui perdure discrètement, m’a glissé Elena, une habitante de Montauriol.

Cette église fait écho à d’autres trésors religieux Catalans, comme cette abbaye cistercienne du XIIIe siècle qui cache un trésor médiéval dans les Albères catalanes, témoignant de la richesse spirituelle de notre territoire.

Entre traditions vivantes et modernité assumée : l’âme locale dévoilée

L’architecture de Saint-Amans révèle le génie des bâtisseurs romans catalans. Sa nef unique voûtée et son abside semi-circulaire incarnent cette simplicité majestueuse typique des Aspres. La tribune en bois qui surplombe l’entrée western témoigne d’ajouts postérieurs, preuve d’une communauté vivante qui adaptait son lieu de culte.

Comme me l’expliquait un guide passionné, cette église résiste aux intempéries grâce à son implantation stratégique, à l’instar d’cette église romane de 1237 qui résiste aux crues depuis 787 ans au bord de l’Agly. Les anciens savaient choisir leurs emplacements !

L’église s’inscrit dans un réseau de chapelles rurales qui parsèment les Pyrénées-Orientales, chacune gardienne de légendes locales, comme cette chapelle abandonnée depuis 232 ans qui cache des sources miraculeuses dans les vignes catalanes.

Carnet d’adresses de l’explorateur : mes coups de cœur secrets

Pour atteindre Saint-Amans, comptez 30 à 40 minutes de marche depuis Montauriol par le sentier balisé. Chaussures de randonnée obligatoires ! Le chemin serpente à travers une forêt méditerranéenne où se cachent d’anciens vestiges romans.

Mon conseil d’ami : partez tôt le matin ou en fin d’après-midi pour profiter des meilleures lumières photographiques. Le contraste entre les pierres dorées et la végéation environnante est saisissant. L’église étant en accès libre, respectez sa tranquillité.

Ne ratez pas le petit patrimoine environnant : ruines de villas romaines, anciens chemins de transhumance. Les amateurs de patrimoine peuvent prolonger par le circuit des chapelles des Aspres, un véritable musée à ciel ouvert.

Guide du voyageur malin : budgets, transports et bonnes adresses testées

Depuis Perpignan, rejoignez Montauriol en 25 minutes en voiture. Parking gratuit dans le village, puis randonnée obligatoire. Budget total : quelques euros d’essence, aucun frais sur site.

Profitez-en pour découvrir les produits locaux : huile d’olive des Aspres, miel de châtaignier, vins AOC Côtes du Roussillon. Les artisans du village ouvrent souvent leurs ateliers aux curieux, surtout le week-end.

Pour le déjeuner, testez les petits restaurants familiaux de Montauriol qui proposent une cuisine catalane authentique à partir de 15€. Demandez la « cassoulet des Aspres », une variante locale succulente.

Ce que les guides ne vous disent jamais

Le secret que m’a confié un habitant

Les meilleures photos se prennent depuis l’arrière de l’église, où la perspective sur les collines est magnifique. Un angle totalement ignoré des visiteurs pressés.

L’erreur de débutant que j’ai faite

Ne partez jamais sans eau en été ! La montée peut être éprouvante par forte chaleur. Privilégiez mai-juin ou septembre-octobre pour un confort optimal.

Ma découverte totalement inattendue

Le site révèle encore des surprises archéologiques. Restez attentifs aux tessons antiques qui affleurent parfois après les pluies d’automne.