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lundi 16 juin 2025

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Cette capitale de 234 000 habitants cache la plus grande cathédrale en bois des Amériques

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Le soleil se reflète sur les façades colorées en bois de Paramaribo et soudain, cette évidence me frappe : je me trouve dans la seule capitale d’Amérique du Sud où résonnent encore les échos de l’âge d’or colonial hollandais. Entre les parfums d’épices du marché central et les appels à la prière qui se mêlent aux cloches de la cathédrale, cette ville de 234 000 habitants dévoile une mosaïque culturelle unique au monde.

Quand l’Histoire se raconte dans les ruelles de bois centenaires

Paramaribo cache un secret architectural que peu connaissent : elle abrite la plus grande cathédrale en bois des Amériques. La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, construite en 1885, se dresse fièrement au cœur du centre historique classé UNESCO depuis 2002. Lors de ma visite matinale, j’ai découvert que ses poutres racontent l’histoire de ces esclaves affranchis devenus maîtres charpentiers.

Le Fort Zeelandia, édifié en 1667, témoigne d’une époque où les Hollandais négociaient Manhattan contre cette terre promise surinamaise. Aujourd’hui transformé en musée, il révèle comment cette ancienne colonie a forgé son identité multiculturelle unique. Comme ce village portugais préserve une communauté secrète, Paramaribo a su préserver ses traditions ancestrales malgré les bouleversements historiques.

Entre mosquée et synagogue : l’harmonie multiculturelle en action

La démographie surinamaise fascine par sa diversité : 27,4% d’Indiens hindous, 21,7% de Créoles, 13,7% de Javanais et 21,7% de Marrons cohabitent dans une harmonie remarquable. Cette diversité se manifeste concrètement rue Keizerstraat, où mosquée et synagogue se côtoient, symbole de tolérance religieuse exceptionnel.

J’ai assisté à une scène saisissante lors du festival Holi Phagwa en mars : des familles hindoues, créoles et javanaises s’aspergeaient joyeusement de poudres colorées. Cette fusion culturelle rappelle l’harmonie qu’on retrouve dans ce quartier de Kyoto préserve ses traditions millénaires, où coexistent différentes pratiques séculaires.

La gastronomie reflète parfaitement cette diversité : le roti indo-surinamais côtoie le saoto javanais et les pastei hollandais. Au marché central, une vendeuse créole m’a confié en sranan tongo : « Wi de wan famiri » – nous sommes une famille.

Carnet d’adresses de l’explorateur : mes coups de cœur authentiques

Pour une expérience inoubliable, je recommande le Peperpot Sunset Tour sur le fleuve Suriname. À 100-150€ par personne, cette excursion révèle des paysages où 90% du territoire reste couvert de forêt amazonienne primaire. Les tortues luth de Galibi, observables de février à août, offrent un spectacle naturel comparable aux merveilles que cache cette île atlantique cache des bassins naturels exceptionnels.

Le Palm Garden, secret bien gardé des locaux, propose des cafés créoles authentiques dans un cadre verdoyant. Pour les gourmets, Djogo sert la meilleure cuisine javanaise adaptée aux goûts surinamais, tandis que Chez Grietje perpétue les recettes créoles traditionnelles.

Guide du voyageur malin : budgets testés et astuces d’initié

Niveau budget, comptez 40-80€ par nuit pour un hébergement milieu de gamme et 8-15€ par repas dans les restaurants locaux. Le taux de change actuel avoisine 40-45 dollars surinamais pour 1 euro. Attention, les commerces acceptent l’euro mais à un taux défavorable.

La saison sèche de février à avril et d’août à novembre reste idéale pour explorer. Les vaccins contre la fièvre jaune sont recommandés, surtout pour les excursions en forêt. L’aéroport Johan Adolf Pengel dessert la capitale, mais prévoyez une location de voiture pour explorer l’intérieur du pays.

Ce que les guides ne vous disent jamais

Le secret que m’a confié un guide marron

Les cérémonies winti, pratiques spirituelles afro-surinamaises, se déroulent encore dans certains villages. Respectez l’intimité de ces rituels et demandez toujours l’autorisation avant de photographier.

L’erreur de débutant que j’ai faite

Évitez les minibus locaux, déconseillés par les autorités canadiennes pour des raisons de sécurité. Privilégiez les taxis ou la location de véhicule.

Le détail qui change tout selon les locaux

Apprenez quelques mots de sranan tongo : « Fa waka? » (Comment ça va?) ouvre instantanément les cœurs surinamais. Como dicen en catalán, « Amb un somriure, totes les portes s’obren » – avec un sourire, toutes les portes s’ouvrent.