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mardi 2 décembre 2025

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Ces 3 quartiers d’Avignon à 50 mètres du Palais des Papes que les locaux gardent pour eux

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Sept heures du matin, place de la Principale. Les pierres dorées du Palais des Papes émergent dans la lumière rasante pendant que les terrasses touristiques dorment encore. À 500 mètres de là, dans le quartier Banasterie, une boulangerie familiale ouvre ses volets bleus.

L’odeur de fougasse provençale embaume les ruelles pavées. Ici, les 91 760 Avignonnais vivent leur ville UNESCO loin des 1,5 million de visiteurs annuels. Entre remparts médiévaux et cours intérieures du XVIIIe siècle, ces quartiers gardent l’Avignon authentique.

Celui des marchés de producteurs, des ateliers d’artisans potiers, des bistrots où le pastis se boit à 15 heures sous les platanes centenaires.

Les ruelles Banasterie où les Avignonnais achètent leurs olives

À 300 mètres du Palais des Papes, le quartier Banasterie dévoile ses façades ocre du XVIIIe siècle. Les cours intérieures cachent fontaines en pierre et glycines centenaires. Rue des Teinturiers, les roues à aubes médiévales tournent encore dans la Sorgue canalisée.

Ici, aucun menu touristique à 40 euros. Juste l’épicerie fine Maison Brémond où les locaux achètent leur tapenade d’olive noire à 8 euros le pot. L’huile d’olive AOP Provence coûte 15 euros la bouteille.

Le matin, place des Carmes, le marché de producteurs étale melons de Cavaillon à 2,50 euros le kilo. Fromages de chèvre des Alpilles, herbes de Provence cueillies la veille dans le Luberon. Ce village du Vallespir partage cette même authenticité préservée.

Ce que révèlent les façades du quartier Saint-Agricol

Rue Joseph-Vernet et rue de la République alignent des portails sculptés des XVIe et XVIIe siècles. Cours pavées, escaliers à vis, plafonds peints accessibles lors des Journées du Patrimoine. L’Hôtel de Forbin de Sainte-Croix, daté de 1720, cache un jardin clos.

Les hôtels particuliers Renaissance que les guides ignorent

Citronniers et lauriers-roses poussent dans ces écrins secrets. L’Hôtel Madon de Châteaublanc au 13 rue de la Banasterie abrite des fresques murales du XVIIe siècle. Seuls les habitués connaissent ces trésors architecturaux.

Les façades Renaissance se découvrent au détour d’une ruelle. Sans foule, sans bruit de cars touristiques.

Les ateliers d’artisans où la poterie provençale se perpétue

Rue des Lices, l’atelier Céramiques d’Avignon façonne depuis 1947 des pièces vernissées selon les techniques traditionnelles provençales. Bols à 25 euros, plats à 45 euros. Rue Carnot, la cordonnerie Maison Pialat répare chaussures depuis trois générations.

Ces métiers d’art survivent grâce à la clientèle locale. Loin des boutiques de souvenirs touristiques, l’authenticité perdure entre mains expertes.

Vivre Avignon comme un local en 48 heures

Marcel Dubois, potier depuis 35 ans rue des Teinturiers, témoigne : « Les touristes qui veulent vraiment découvrir Avignon savent s’adapter à notre rythme. » Ce rythme, c’est celui des marchés matinaux et des apéros d’après-midi.

Les trois marchés de quartier où les prix restent réels

Marché des Halles, place Pie, ouvert mardi-dimanche de 6 heures à 13h30. Poissons de Méditerranée à 18 euros le kilo contre 28 euros dans les restaurants touristiques. Fromages locaux, charcuterie artisanale directement du producteur.

Samedi matin, marché de la place des Carmes : producteurs bio du Vaucluse. Pain au levain à 4,50 euros la miche, miel de lavande à 12 euros le pot. Ce village de l’Hérault cultive la même tradition des marchés authentiques.

Les bistrots de quartier où le pastis se boit à 15 heures

L’Épicerie, rue Saint-Michel : cuisine provençale familiale, plat du jour à 14 euros. Daube provençale maison à 18 euros, carte des vins Côtes du Rhône Villages à partir de 22 euros la bouteille.

Le Moutardier du Pape, rue de la Peyrollerie : menu midi à 15 euros entrée-plat-dessert. Ambiance locale garantie, les touristes ne trouvent jamais ces adresses sans GPS.

L’Avignon que les remparts protègent encore

Les 4 kilomètres de remparts médiévaux comptent 39 tours et 7 portes. Ils ne protègent plus seulement le Palais des Papes. Ils gardent une ville provençale vivante où Tarragone trouve son écho méditerranéen.

Pendant que 1,5 million de visiteurs photographient le pont Saint-Bénézet, les quartiers Banasterie, Carreterie, Saint-Agricol respirent au rythme des saisons. Les glycines fleurissent en avril, les platanes ombragent les terrasses en juillet.

Cette Avignon-là ne figure sur aucun circuit organisé. Elle se vit à pied, en flânant, en s’égarant volontairement dans des ruelles où le temps semble suspendu depuis le XVIIIe siècle.

Vos questions sur Avignon répondues

Comment accéder aux quartiers authentiques depuis la gare TGV ?

Depuis la gare TGV Avignon située à 4,2 kilomètres du centre, navette bus ligne 1 à 1,50 euro le ticket. Quinze minutes de trajet. Descendre arrêt Porte de la République, traverser les remparts, marcher 10 minutes jusqu’au quartier Banasterie.

Depuis la gare Centre intra-muros, accès direct à pied en 5 minutes. Location vélo Vélopop à 1 euro les 30 minutes recommandée pour explorer les quartiers périphériques.

Quelles spécialités provençales acheter dans les quartiers locaux ?

Tapenade d’olive noire Maison Brémond à 8 euros le pot de 180 grammes. Huile d’olive AOP Provence entre 15 et 25 euros la bouteille. Melon de Cavaillon à 2,50 euros le kilo au marché des Carmes.

Fromage de chèvre frais des Alpilles à 6 euros la pièce, herbes de Provence séchées à 5 euros le sachet artisanal. Éviter les boutiques rue de la République aux prix majorés touristes.

Avignon ou Arles pour l’authenticité provençale ?

Avignon compte 91 760 habitants contre 52 000 à Arles. Vie urbaine plus dense, marchés quotidiens, transports en commun développés. Arles privilégie patrimoine romain et ambiance camarguaise plus paisible.

Distance entre les deux villes : 37 kilomètres, 45 minutes en voiture. Ce village aux grottes secrètes complète parfaitement un séjour provençal authentique.

La lumière de fin d’après-midi dore les façades ocre du quartier Banasterie. Sur la place des Carmes, un groupe d’habitués dispute une partie de pétanque sous les platanes. L’odeur de pastis et de tapenade flotte entre les ruelles pavées. Voilà l’Avignon que les remparts protègent.