Cerbère et Banyuls/ Extension de la réserve marine : appel aux plaisanciers et aux sympathisants

Le projet d’extension de la réserve Cerbère/Banyuls est soumis à une consultation des différents acteurs et usagers de la zone appelée Aire de Protection Marine. Le Club Nautique de Banyuls (Cnb) salue cette louable initiative. Un calendrier de 3 ateliers est proposé pour le 17 février le 22 avril et le 8 juin réunissant « les têtes de réseaux » que sont les représentants des divers usagers concernés (Le Cnb représente les plaisanciers). Il y a donc urgence à agir vite et bien. Le respect de l’intérêt général doit guider notre réflexion Les conflits d’intérêts ne manqueront pas et vos réactions en seront témoins sans aucun doute ; résoudre ces conflits est l’enjeu essentiel de cette consultation. Soyez nombreux à participer, soyez libres de vos propos dans le respect réciproque c’est notre souhait le plus cher. Ce sont aussi vos usages futurs qui sont en jeu !

DÉFINIR LA NOUVELLE ZONE : L’extension de cette zone peut prendre diverses formes : Continuité de la zone existante avec élargissement vers le nord, ou vers le sud ou les deux ? Discontinuité de la zone, excluant par exemple la baie de Banyuls mais s’appliquant à l’anse de Paulilles ? Vos contributions sont libres de toutes suggestions.

RÉGLEMENTATION APPLICABLE : Reprise de la réglementation existante, ou modifications tenant compte des spécificités de la nouvelle zone et des usages en cours, et de leur légitimité ? Nombre et implantation des bouées écologiques, confirmation et garanti de leur gratuité, limitation des vitesses, limitation de la pêche de loisir et pro, cohabitation sur les sites de mouillages, priorité d’usage aux embarcations locales ? Les sujets ne manquent pas !

CONFLITS D’INTÉRÊTS PRÉVISIBLES : Par exemple : le fort développement de l’activité plongée est-il compatible avec l’objectif de préservation de la biodiversité ? Privilégier les plongées apnées plutôt que bouteilles sur les sites les plus sensibles ? Idem pour la pratique de sport nautique mécanique fortement motorisé ? Pêche professionnelle non soumise aux mêmes contraintes que la pêche de loisir ? Autre exemple : les conditions d’accès aux bouées de mouillages qui défavorisent fortement les plaisanciers si l’on considère le nombre et le poids économiques que pèsent les uns et les autres ? Une vingtaine de bateaux de professionnels squattent 50% des bouées contre prés d’un millier d’embarcations hébergées dans les ports entre Collioure et Cerbère, est-ce bien raisonnable et équitable ? Les uns tirent un bénéfice commercial de cette situation au détriment des plaisanciers qui n’en tirent aucun, mais contribuent à 98% au financement de l’entretien des structures portuaires de la zone par leurs cotisations annuelles, est-ce légitime ? Des arbitrages délicats sont donc à prévoir et peut-être pour certaines activités, des quotas ou des reconversions à imaginer ? Création en baie de Banyuls ou de Cerbère d’un récif artificiel dédié à l’activité plongée, permettant de désengorger la fréquentation des récifs côtiers ? Limitation de l’activité plongée en réservant aux acteurs locaux une priorité d’accès ?

IMPACT ÉCONOMIQUE : L’extension de l’Aire de Protection Marine ouvre des perspectives nouvelles pour un développement exemplaire d’un écotourisme marin. Les retombées, tant qualitatives que quantitatives, par la fréquentation des commerces locaux et les établissements d’hébergement sont évidentes.

De Collioure à Cerbère l’activité plaisance représente un poids économique important si l’on considère les contributions versées aux gestionnaires de port, les emplois directs et indirects générés, (prestataires de services pour la vente et l’entretien des embarcations, location d’un pied à terre saisonnier, restauration et hôtellerie etc.). Une fois le problème des bouées écologiques réglée cette activité n’a qu’une incidence nulle ou très faible sur l’évolution de la bio diversité, Vos réactions à ce sujet seront très appréciables pour la suite de la consultation.

DES ÉTUDES ET DE LA COMMUNICATION : Qualité de l’eau : Adjoindre dans le cahier des charges de la Réserve, l’obligation d’analyses régulières, tous les 3 mois, portant sur la présence, de plastique, hydrocarbure, matières organiques indésirables, produits issus de la chimie, salinité, température, éclaireraient le public sur l’évolution de la qualité de l’eau. Elles permettraient aussi de mesurer si la forte fréquentation estivale a ou non une incidence sur la qualité de l’eau ?

La fourniture par la Réserve d’un fanion distinctif pour les embarcations locales, permettrait une estimation rapide quantitative et qualitative des usagers locaux et des usagers de passage sur le site. Et, le cas échéant ne serait-il pas légitime de mettre en place un système d’accès prioritaire aux locaux ? Une communication sur les infractions constatées, par type d’infraction et fréquence ?

CONCLUSIONS : Ce petit mémento, n’est évidemment pas exhaustif, vous pouvez vous saisir de sujets non évoqués ci-dessus. Vous pouvez diffuser largement autour de vous ce document, le but étant de générer un maximum de suggestions utiles au débat en évitant les polémiques. Pour simplifier la tache, merci de s’adresser uniquement par courriel à : pierredelhom@orange.fr