Saint-Rémy-de-Provence s’éveille dans la douceur de mai. Le soleil caresse à peine les toits de tuiles rouges lorsque j’arrive au pied des Alpilles. Cette petite ville des Bouches-du-Rhône, située sur un territoire de 89,1 km² oscillant entre 7 et 392 mètres d’altitude, cache des trésors insoupçonnés au-delà de sa réputation de berceau artistique de Van Gogh.
Les secrets antiques de Saint-Rémy, entre Glanum et lavande
Fondée au IIIe siècle avant J.-C. par les Celtes, l’ancienne cité de Glanum fut abandonnée après les invasions germaniques puis redécouverte au XXe siècle, ensevelie sous 8 mètres d’alluvions. Un trésor archéologique exceptionnel qui compte parmi les sites romains les mieux conservés du sud de la France, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985.
À l’aube, les « Antiques » – un arc de triomphe beige-miel et un mausolée circulaire à colonnes cannelées – se parent d’une lumière dorée. Les pierres calcaires révèlent alors leurs secrets millénaires dans un silence presque mystique, loin de l’agitation touristique que connaît la ville en journée.
Plus loin, le monastère de Saint-Paul-de-Mausole offre un tout autre voyage. C’est ici que Vincent van Gogh séjourna pendant un an, produisant près de 150 tableaux inspirés par la luminosité exceptionnelle de la région. La visite de sa chambre reconstituée et du cloître roman en pierre claire évoque l’histoire provençale avec une émotion palpable.
Un terroir d’exception au rythme des saisons
Saint-Rémy bat au rythme de son célèbre marché du mercredi, véritable institution locale. Impossible de le visiter ce lundi 26 mai, mais les producteurs locaux valorisent toute l’année l’huile d’olive, les herbes de Provence et le basilic frais biologique qui font la renommée gastronomique de la commune.
Les Alpilles, écrin naturel aux mille facettes
Cette chaîne montagneuse qui enserre Saint-Rémy offre des paysages naturels uniques, entre plateaux calcaires parsemés d’oliviers et vallons ombragés. Les randonneurs apprécieront particulièrement les sentiers balisés qui serpentent entre les rochers karstiques aux falaises blanchâtres, avec des dénivelés allant jusqu’à 385 mètres.
En ce printemps, la nature déploie son spectacle : lavandes naissantes, thym et romarin sauvage embaument l’air matinal. Les vignes en terrasses rappellent d’autres routes viticoles françaises, bien que moins connues que leurs homologues alsaciennes.
Que faire à Saint-Rémy en ce moment précis ?
À 5h01 du matin ce 26 mai 2025, les options sont limitées mais précieuses. Le lever du soleil transforme les façades ocre en toiles vivantes, avec des ombres allongées créant un spectacle naturel sur les pavés encore humides de rosée.
Une balade matinale dans les ruelles centrales s’impose. La rue de la Prévôté, avec ses façades aux volets colorés, offre des compositions photographiques remarquables. Plus tard dans la journée, ne manquez pas les expositions au Musée Estrine, notamment « Je ne serai jamais cubiste – un siècle féminin » visible jusqu’au 8 juin 2025.
Pour les lève-tôt, le Chemin de Saint-Gabriel, sentier en terre poussiéreuse bordé de muriers blancs, révèle des restes de voies romaines peu fréquentées. C’est le moment idéal pour admirer la rose des rochers, ce phénomène lumineux qui sublime les contrastes d’altitude comme à Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales.
FAQ : Tout savoir sur Saint-Rémy-de-Provence
Quelle est la meilleure période pour visiter Saint-Rémy-de-Provence ?
Le printemps (avril-juin) et l’automne (septembre-octobre) offrent des températures douces et moins de touristes. Évitez juillet-août, période de forte affluence et de chaleur intense.
Comment se déplacer dans la région sans voiture ?
Des bus relient Saint-Rémy à Avignon et Arles. Pour plus de liberté, la location de vélos est idéale pour explorer les Alpilles à votre rythme.
Quels sont les événements à ne pas manquer ?
La Fête de la Transhumance (lundi de Pentecôte), le Festival de Jazz (3ème week-end de septembre) et les Fêtes Votives (dernier week-end de septembre) constituent les temps forts de l’année.
Van Gogh a-t-il peint tous ses tableaux célèbres à Saint-Rémy ?
Non, mais il y a créé environ 150 œuvres en un an, dont « La Nuit étoilée » et plusieurs autoportraits, inspiré par la lumière unique des Alpilles et les paysages environnants.
