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lundi 30 juin 2025

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Ce village catalan de 28 000 habitants cache un pont du diable et des secrets industriels

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Le train ralentit à l’approche de Martorell et soudain, je l’aperçois : ce fameux Pont du Diable qui enjambe le Llobregat comme un défi lancé au temps. Trente minutes depuis Barcelone, et me voilà dans une Catalogne secrète où les légendes se mêlent aux briques rouges des usines SEAT. Cette petite ville de 28 000 habitants cache bien ses trésors, et après trois passages ici, je commence enfin à percer ses mystères.

Quand le Diable négocie avec les bâtisseurs : l’histoire secrète du pont légendaire

La légende du Pont du Diable m’a toujours fasciné, comme cette tour de briques rouges qui cache 656 ans de secrets dans ses 142 marches que j’ai découverte récemment. Ici, l’histoire raconte qu’un certain Guilhem, désespéré de voir ses travaux détruits chaque nuit, conclut un pacte diabolique. Le marché était simple : l’âme de la première créature à traverser le pont en échange d’une construction achevée.

Mais Guilhem était malin. Au lieu d’honorer le pacte, il fit traverser un chien, trompant le Diable qui, dans sa fureur, se jeta dans le fleuve créant le gurgito nigro – ce gouffre noir encore visible aujourd’hui. Cette anecdote, racontée par Maria, la guide du musée local, explique pourquoi les Martorellencs regardent encore ce pont avec un mélange de fierté et de respect.

Entre SEAT et céramiques ancestrales : l’âme industrielle qui n’oublie pas ses racines

Ce qui m’impressionne à Martorell, c’est cette cohabitation unique entre l’usine SEAT depuis 1953 et les ateliers de céramique traditionnelle. En me promenant dans le centre, j’ai découvert des artisans qui perpétuent les techniques de mosaïques héritées de l’époque mauresque, créant des pièces uniques vendues dans de petites échoppes familiales.

Le site archéologique de Santa Margarita révèle d’ailleurs cette continuité historique fascinante. Les fouilles récentes ont mis au jour des vestiges de l’Antiquité tardive, témoignant d’une occupation continue qui trouve des échos avec ce dolmen de 5000 ans à 440 mètres d’altitude qui cache des secrets néolithiques méconnus dans la région.

Carnet d’adresses de l’explorateur : mes coups de cœur testés et approuvés

L’Enrajolada, Casa Museo Santacana mérite à elle seule le déplacement. Cette maison-musée note 4.5/5 expose une collection exceptionnelle de céramiques locales dans un cadre authentique. Ouvert de 10h à 18h, l’entrée coûte 5€ et la visite guidée en catalan révèle des anecdotes savoureuses.

Pour les gourmands, Les Vinyes Restaurant propose une cuisine méditerranéenne remarquable avec un menu complet à 18€. Le chef, originaire de la région, sublime les produits du Baix Llobregat avec une créativité qui rappelle la richesse artisanale de ce village catalan de 200 habitants qui cache 8 retables baroques dorés du XVIIe siècle.

Guide du voyageur malin : budgets, transports et astuces de local

Côté hébergement, l’Hôtel Ciutat Martorell propose des chambres confortables à partir de 58€ la nuit. Pour les budgets serrés, plusieurs appartements Airbnb offrent un excellent rapport qualité-prix autour de 45€.

Le train reste le moyen le plus pratique depuis Barcelone : 30 minutes de trajet avec les Rodalies pour environ 4€ l’aller. Les trains circulent toutes les 15 minutes en journée, parfait pour une escapade spontanée.

Mon conseil d’ami : visitez le Mercat Municipal de Les Bòbiles le samedi matin. C’est là que les producteurs locaux vendent leurs spécialités, et c’est l’occasion de goûter les véritables saveurs catalanes loin des circuits touristiques.

Ce que les guides ne vous disent jamais

Le secret que m’a confié Josep, le potier

Les meilleures pièces de céramique se trouvent dans son atelier caché carrer de la Pau, ouvert uniquement sur rendez-vous. Ses créations mélangent techniques ancestrales et design contemporain.

Ma découverte totalement inattendue

Les sentiers le long du Llobregat offrent des points de vue magnifiques sur la vallée, parfaits pour des photos au coucher du soleil. Peu de visiteurs connaissent ces chemins accessibles gratuitement.

Le conseil que je donne à mes proches

Évitez les mois de juillet-août : la chaleur est écrasante et de nombreux commerces ferment. Privilégiez avril-juin et septembre-octobre pour profiter pleinement de l’ambiance locale et des températures clémentes.