Caroline Cavalier, de retour au pays à La boîte à Fabrique

Triptyque Port-Vendres

Caroline Cavalier, est corrézienne, native de la ville du gorille dont il faut se méfier. Sa nature sensible l’a attirée depuis l’enfance vers le monde de l’art et elle a passé 3 ans à l’école des Beaux-arts de Brive, puis deux ans à celle de Perpignan, pour une formation de graphiste-maquettiste. L’exposition est en place du 27 septembre au 11 octobre à La boîte à Fabrique.

En même temps a développé un certain sens critique dans l’observation de notre société. Ses œuvres, qui tiennent du cartoon, de la BD, sont des caricatures picaresques, toujours teintées d’humour, sans concession mais sans méchanceté, de personnages irréels par leur physique exagéré, grosses lèvres et yeux globuleux qui nous regardent, mais toujours dans des scénettes de la vie courante: partie de cartes, retour de pêche, touristes à la plage, musiciens de rues…

L’ont beaucoup inspiré, Collioure qui sera toujours Collioure, l’ambiance du Café Sola, le clocher bien sûr, le port, Port-Vendres, mais aussi plus généralement la mer que l’on retrouve presque omniprésente, avec des références à la mythologie grecque tel Poséidon, ou par la présence de mouettes, de poissons, ou de leur simple arête centrale, disséminés dans les recoins de ses toiles.

On retrouve dans ses œuvres, la vitalité, l’exubérance, l’explosion des couleurs de Michel Pagnoux, ou de Mario Chichorro et ce, dans son style tout à fait personnel et original. On y trouve aussi, sous le couvert du sourire, une causticité précise et mutine, qui montre et démonte les petits et gros travers de notre société.

L’intérêt de ses œuvres est que Caroline s’amuse en les créant et nous, en les regardant par le détail. Ses satires sont très colorées, donc ne peuvent être noires. Elles sont jubilatoires et l’on peut se projeter dans l’ambiance qu’elle a illustrée, transformée de manière onirique, avec une malice décomplexée. Elle aime aussi manifestement illustrer de gentils monstres dans des mises en scènes fourmillantes qui relèvent d’une sorte de mythologie apparemment bon-enfant, mais peut-être pas tant que ça…

Elle a acquis une certaine réputation dans la région, vous avez sans doute vu sa fresque de 90 m2 à l’aéroport de Perpignan. De retour au pays, elle vient d’effectuer une tournée fructueuse, en passant par la Suisse, une exposition à Ulm en Allemagne et une reconnaissance au Luxembourg et en Belgique.

Il y a quelques mois, je l’ai invitée à personnaliser un trophée remis à des entreprises du monde informatique distinguées pour leur dynamisme par une association de Gérone. Elle a décoré le trophée en forme de cactus avec des pinces à linge, s’apparentant ainsi à l’humour décalé de Francis Blanche avec sa chanson « La pince à linge » sur l’air de la 5° de Beethoven. La « classe » dans la facétie, le subtil dans le futile. C’est aussi, sa façon personnelle de critiquer de manière plus ou moins sarcastique la société consumériste, en recyclant objets, palettes ou cartons pour ses sculptures ou ses cadres.

Dans ses œuvres, Caroline partage avec nous, sa gouaille artistique, sa bonne humeur, son humour, son appétit de croqueuse de vie. Des thèmes sérieux de notre société, traduits de manière joyeusement iconoclaste, c’est cavalier…

L’exposition est en place du 27 septembre au 11 octobre
du lundi au jeudi de 9h30 à 17h30 et vendredi et samedi de 9h30 à 19h.

Au Yucca, depuis le 22 septembre, Chantal Langjahr expose ses œuvres abstraites, et le vernissage aura lieu le vendredi 4 octobre.
A signaler aussi, dans les manifestations Ragarts66, mais en exposition privée sur rendez-vous Christelle Romulus qui expose au cabinet Slatkin, 940 rue Éole à la zone Tecnosud 2.
Toutes ces expos se retrouvent sur la page Facebook de Reharts66.

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