Campagne Glyphosate 66 : 45 premières plaintes déposées au Tgi de Perpignan

Mardi 11 juin , c’est sous la pluie que 24 personnes se sont déplacées au TGI de Perpignan afin de porter plainte dans le cadre de la « Campagne Glyphosate 66 ». Chacune d’entre elles a déposé une plainte en son nom propre contre les personnes en responsabilité des firmes fabricant des pesticides à base de glyphosate et contre celles en responsabilité des organismes ayant contribué à leur mise sur le marché pendant les 3ème et 4ème trimestre 2017 et le 1er trimestre 2018.

24 plaignants se sont présentés mais au total ce sont 45 plaintes qui ont été enregistrées, les plaignants ne pouvant être présents ce jour ont été représentés par la coordinatrice de la campagne Bénédicte Romieu, qui a pu remettre leurs plaintes au Tribunal.

Pascale Poupin, personne atteinte de Mcs (chimico-sensibilité chronique multiple) et porte parole de l’association SOS-Mcs en Occitanie s’est également déplacée pour déposer sa plainte mais n’a pu rester en raison des émanations de molécules chimiques dans l’enceinte attenante à l’accès handicapé du tribunal. Sa plainte a tout de même pu être déposée par la coordinatrice.

crédit photos : Cyril Gravey

L’équipe de la Campagne Glyphosate 66 et du Collectif pour les Alternatives aux Pesticides – Cap66 nous détaille :

Une Campagne venue d’Ariège et lancée dans le département en novembre 2018

« Cela fait maintenant plus de 6 mois que cette action a vu le jour sur le département, les citoyens présents s’étant déjà retrouvés au mois de février pour effectuer leur prélèvement d’urine devant huissier.e afin d’y tester leur concentration en glyphosate. Dès cette première session, l’équipe de la Campagne contre le glyphosate et tous les pesticides de synthèse avait compris que la mobilisation serait importante et ce sentiment s’est bien vite confirmé puisque, depuis ce premier rendez vous, la Campagne a déjà organisé une autre session de prélèvements en mai à Perpignan et une prochaine est en préparation pour le 19 mai à la salle Joan Cayrol du Boulou.

Toutes les personnes testées à ce jour dans le cadre de la Campagne se sont vu révéler la présence de glyphosate dans leurs urines, et parfois en grande quantité. Dans toute la France, les dernières sessions effectuées au printemps enregistrent des taux encore plus importants, sans doute en lien avec les nombreux traitements effectués à la sortie de l’hiver. Tout laisse en effet penser que le glyphosate se diffuse dans l’air et dans l’eau. »

Pourquoi cet engagement des citoyens ?

« Si le coût reste très onéreux (135 euros de frais d’analyse et honoraires d’huissier et frais d’organisation) cela ne semble pas altérer la détermination de ceux et celles qui ont emboîté le pas lors de cette campagne. La plupart d’entre eux confient même à la sortie du tribunal qu’ils ont le sentiment du devoir accompli :  » J’ai le sentiment d’œuvrer pour le projet collectif : celui d’une alimentation saine pour toutes et tous ! »

Ceci n’est que le début d’une longue série car dans les mois prochains ce seront de nouvelles personnes qui grimperont elles aussi, les marches du TGI pour faire entendre leur colère et leur refus de l’utilisation du glyphosate et autres molécules agro-toxiques.

Un belle action  qui on l’espère, permettra de faire disparaître cette molécule et toutes les autres de nos assiettes et de l’air que nous respirons pour parvenir à un modèle agroécologique respectueux des êtres vivants et de notre environnement. »

crédit photos : Cyril Gravey
crédit photos : Cyril Gravey
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