Argelès-sur-Mer : Isabelle Alonso, un roman pour ne pas oublier la « Retirade »… et un hommage à la liberté

Samedi 26 mars 2016, le Mémorial du Camp d’Argelès-sur-Mer accueillait Isabelle Alonso, auteur d’un roman « Je mourrai une autre fois » (Editions Heloise d’Ormesson).

La rencontre organisée par le CML (Centre Méditerranéen de Littérature) en partenariat avec la Ville d’Argelès-sur-Mer et l’association FFREE, s’est déroulée en présence de Ségolène Neuville, Secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, Antoine Parra, maire d’Argelès, Pierre Aylagas, député, Gauden Villas, consul d’Espagne à Perpignan, ainsi que de nombreux lecteurs et bien sur de nombreux fils et filles de Républicains Espagnols.

Isabelle Alonso a un fabuleux pouvoir. Les mots sont tendres, ironiques, souriants lors des premières années d’Angel. Ensuite, les mots claquent comme des coups de fusil car la guerre et l’urgence sont là. Un livre vraiment très politique mais raconté comme un roman.

– « L’histoire telle qu’elle s’écrit, telle que l’écrivent les vainqueurs, a fait de nous des oubliés, des cocus de première classe ». Le ton est donné, l’auteur, après « L’Exil est mon pays », où elle racontait le quotidien d’une enfant immigrée arrivée d’Espagne (sa propre histoire), veut rendre hommage à ses ancêtres, les républicains. Ceux qui se sont battus pour la démocratie et dont les corps « gisent encore sans sépulture dans les fossés où eut lieu leur exécution ». A travers la petite histoire d’une famille espagnole au début du XXème siècle, on traverse la grande histoire, le quotidien de ceux qui vont s’engager pour lutter contre les « fachas ».

Isabelle Alonso a puisé dans sa propre histoire de fille de Républicains espagnols ce récit, qu’elle transcende avec une écriture d’une vivacité explosive, phrases projetées comme des pulsions de vie, avec l’énergie de l’enthousiasme, à l’image des soubresauts de l’histoire.