Antoine Parra, maire d’Argelès-sur-Mer : « Protéger le plus faible, éviter le laxisme »

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Antoine Parra, maire d’Argelès-sur-Mer, nous communique sous le titre « Protéger le plus faible, éviter le laxisme » avec prière d’insérer :

« Argelès-sur-Mer, dotée de 38 % de foyers fiscaux imposables et un revenu moyen de 22 142 euros par foyer, occupe le milieu du tableau départemental. A titre de comparaison, ce revenu représente 18 707 euros à Perpignan et 27 548 euros à Laroque-des-Albères. Les 10 516 Argelésien.ne.s constituent une « masse critique » importante, car le franchissement récent de la barre des 10 000 habitants n’est pas que symbolique. Mon équipe s’exige de nouvelles responsabilités, car une petite ville n’est pas un «gros village». Par exemple, une politique de transports ambitieuse et la préservation du «vivre ensemble» s’imposent. Maire de tous les habitants, j’agis en fonction de caractéristiques nouvelles.

L’harmonie sociale d’Argelès-sur-Mer est précieuse, car nous savons que la situation est dégradée ailleurs. Cette harmonie relie jeunes et moins jeunes, personnes nées ici ou plus loin, aisées ou plus fragiles. Notre ville, préservée de l’anonymat et de l’indifférence, tire sa richesse de sa convivialité. Son succès collectif ne dépend pas du salaire moyen, même s’il est souhaitable à tous de progresser.

Fort de mes valeurs de partage du bien commun, de l’effort et du mérite, je défends une politique de protection des plus faibles. Socialement, la mairie effectue tous les efforts possibles pour accueillir, rassurer, orienter et suivre les citoyens, souvent des citoyennes, qui la sollicitent. Culturellement, je m’attache à faire accéder les plus précaires à nos événements, à moindre coût. Économiquement, la municipalité accentue l’élan d’Argelès-sur-mer, fabuleusement soutenu par le tourisme. Nous agissons sans relâche pour partager la dynamique ancestrale, associative et privée. Notre ville ne pratique pas la discrimination sociale, elle tend la main, épaule et recommande.

Pour autant, mon parcours personnel et mon expérience de la vie, familiale et professionnelle, m’évitent la naïveté. Si les maux de notre société sont à considérer, si mes valeurs profondes sont liées à la solidarité et à l’entraide, j’appréhende chaque situation au regard de son évolution : aider est indispensable, aider à progresser l’est aussi. Je défends la protection des plus faibles, tout en mesurant mon action, car ce serait une erreur de céder au laxisme et à la solidarité inconsidérée. Celle-ci peut occasionner la perte de dignité des individus et les assujettir. Rendre la fierté et relancer les écorchés de la vie, tel est le rôle de ceux qui, plus chanceux, en ont la possibilité. A Argelès-sur-Mer, dans la plus pure proximité, ces objectifs sont permanents. Ils ont un sens profond, suspendus à ce subtil équilibre entre le geste pour autrui et sa nécessaire émancipation. »