Ansignan : centenaire de l’armistice

Avant le lâcher de ballon, les noms des poilus qui ne sont pas revenus sont épelés par de jeunes enfants

Répondant à l’invitation des responsables de l’association « Ansigna’muse » décidément très dynamique, c’est avec plaisir que nous avons rendu visite à nos amis en ce jour de célébration du centenaire de la « Grand Guerre ».

Comme dans tous nos villages, si l’armistice s’est traduite par une liesse légitime à la suite de tant de souffrances, des femmes, des pères, des mères, des enfants pleuraient un mari, un fils, un papa mort ou porté disparu à jamais.

Une exposition pour se souvenir

Si la population d’Ansignan comptait 235 habitants en 1914, onze de ses fils ne reviendraient jamais de ces terres gorgées de leur sang. Pour eux, certainement, elles étaient ces terres lointaines, à l’autre bout de la France qu’il fallait défendre.
C’est grâce à des documents prêtés par les familles concernées, que l’exposition a été mise en place par Liliane, Jean-Marc et les autres bénévoles de l’association. Bravo à toute l’équipe pour ce travail remarquable.

Les décorations d’un poilu.
La presse dans la guerre. Sur notre cliché, la « Une » du jeudi 3 juillet 1917.

Mais c’est aussi la vidéo montée par Christian qui retranscrit la mémoire des poilus d’Ansignan morts au combat.

La vidéo réalisée par Christian où les noms de ceux qui ne sont pas revenus, sont associés.

C’est ainsi que nos générations se sentent dépositaires de tous ces héros tombés au champ d’honneur. D’une manière plus générale, cette commémoration montre bien que la mémoire n’est pas morte. Que les Français se rappellent et veulent transmettre.

L’exposition n’est pas encore complètement en place, les visiteurs se pressent.

Dans ces occasions, des souvenirs passés de générations à générations, refont surface. Ils témoignent, que la mémoire n’est pas prête de s’éteindre et qu’elle n’est pas uniquement faite par les actes officiels.

Des armes et des objets, dont le masque à gaz, de la Grande Guerre.

D’autre part, grâce aux documents présentés, certains, de villages différents, ont pu découvrir que leurs grands-pères étaient tombés le même jour, au même endroit. À la boucherie de Verdun, le 23 août 1916.

Un recueil des années de guerre.

La journée du 11 novembre

La cérémonie commémorative de la Grande Guerre a débuté par la plantation d’un arbre de la Paix par les enfants de l’école.

Les enfant, sous l’oeil bienveillant de monsieur le maire, plantent l’arbre de la Paix.

Par la suite, la population venue nombreuse, ainsi qu’une partie du Conseil municipal de la commune de Trilla, a défilé jusqu’au Monuments aux morts où, après le dépôt d’une gerbe, Monsieur Lapraye, président du comité du Souvenir Français et Monsieur Isar, maire du village d’Ansignan, ont procédé aux discours.

Monsieur le maire, en présence de ses collègues des villages proches, donne lecture du message officiel.

Les enfants des écoles, après avoir rappelé le nom des soldats, leur âge et le lieu de leur décès, ont lâché des ballons.

Les ballons s’envolent dans le ciel pour la postérité.

La cérémonie s’est poursuivie dans la salle Guy Barbaza où l’émotion était perceptible sur tous les visages après cette matinée pleine de sentiments envers cette jeunesse disparue sur les champs de bataille.

Joseph Jourda