Une réunion des langues régionales à l’Assemblée

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La FLAREP (Fédération pour les langues régionales dans l’enseignement public), à l’issu d’une séance de travail le mercredi 20 juin à l’Assemblée Nationale avec le Groupe d’étude sur les langues régionales, a constaté avec des députés de Bretagne, Corse, Alsace, Polynésie, Pays Basque et Savoie que l’enseignement bilingue en langue régionale – qui représente en France quelques 100 000 élèves – constitue un modèle innovant pour résoudre la question récurrente de l’amélioration de l’apprentissage des langues dans le système éducatif. La pédagogie de l’apprentissage précoce et de la pratique de DNL dans la langue, forte d’une expérience de 35 ans et de résultats probants conduisant au plurilinguisme effectif des élèves, se place aujourd’hui au cœur des préoccupations de réforme du système éducatif. La FLAREP nous communique avec prière d’insérer :

« Disparité de traitement
Or, députés et représentants des langues notent toujours une énorme disparité de traitement entre langues :
– du franco-provençal/savoyard et du flamand occidental que le Ministère refuse toujours d’inscrire sur la liste des langues régionales de l’Éducation nationale au tahitien ou au corse dont bénéficient tous les élèves ;
– en passant par le basque qui concerne près de 40 % des élèves bilingues dans le 1er degré toutes filières confondues, dont les 2/3 dans l’enseignement public ;
– et une absence de pilotage de la question de l’enseignement des langues régionales par le gouvernement, qui se traduit par la multiplication des dysfonctionnements sur le terrain.

Gains et bénéfices grâce aux LR
Dans la mesure où les langues régionales constituent un outil pour le développement économique des régions et un moyen d’obtenir des gains importants, aussi bien en termes de bénéfices didactiques et cognitifs que d’amélioration de la productivité professionnelle, les parlementaires et les associations sont convenus de travailler conjointement à trois objectifs prioritaires :
1. Amender les textes sur les réformes éducatives (comme le bac et le lycée ou les enseignements fondamentaux) pour y rétablir la place des langues régionales oubliées dans ces textes.
2. Rétablir un dialogue constructif entre notre fédération et le Ministère de l’Éducation afin de mener à bien un travail suivi et concerté.
3. Dresser un plan de formation qui permette de surmonter les problèmes récurrents de ressources.

Prochaine réunion au MEN
Les associations d’enseignement des langues régionales se rendront le 3 juillet prochain au Ministère de l’Éducation nationale accompagnées de parlementaires pour y procéder à une première réunion de travail d’urgence en vue de la rentrée prochaine. Les députés du Groupe d’étude Langues régionales à l’Assemblée travaillent par ailleurs à une prise en compte effective de la reconnaissance des langues régionales et de leur enseignement dans la Constitution à l’occasion de sa réforme lancée le 26 juin en commission des lois avant de passer en séance plénière à partir du 9 juillet.
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