« Un refus massif au gazoduc transfrontalier »…

Le collectif contre le gazoduc transfrontalier nous communique sous le titre « Un refus massif au gazoduc transfrontalier STEP » avec prière d’insérer :

« La Communauté de communes des Aspres a délibéré le 29 mai dernier exprimant ses plus vives réserves sur le projet de gazoduc transfrontalier. C’est maintenant, un nombre de communes très important qui exprime sa défiance au gazoduc STEP, projet inutile, néfaste pour l’environnement, le climat, l’agriculture locale et le tourisme. Une remise en cause de cette réalisation par les pouvoirs publics, s’impose aujourd’hui.

Rappelons que cette interconnexion gazière entre la France et l’Espagne devrait traverser les départements des Pyrénées-Orientales et de l’Aude sur 120 Km, à partir 2022. La canalisation enterrée aura une emprise au sol permanente de 10 mètres de large et de plus de 30 mètres durant la période de travaux.

Dans le prolongement de la motion votée à l’unanimité par le Conseil Départemental, la moitié des communes situées sur le fuseau d’implantation, défini par la société TEREGA, rejettent ce projet. Il s’agit des communes de : les Cluses, Passa, Tordères, Fourques, Terrats, Trouillas, Sainte Colombe de la commanderie, Castelnou, Thuir, Camélas, Corbère les Cabanes, Millas, Corneilla la Rivière, Estagel, Espira de l’Agly, Maury.

Ne doutons pas que d’autres communes s’apprêtent à rejoindre ce front du refus, car :
– c’est un projet climaticide : une étude récente du centre Tyndal de recherche sur le changement climatique, démontre que si l’on pouvait remplacer la consommation de charbon et de pétrole par du gaz, ceci permettrait de gagner tout juste 3 ans d’émissions de CO2. Le gaz n’est pas une énergie de transition comme le prétend l’industrie gazière et comme l’entreprise TEREGA l’a affirmé tout au long de la concertation.
– c’est un projet aux impacts environnementaux désastreux pour les paysages.
– c’est un investissement inutile, comme l’a démontré l’étude du cabinet Poyry, commandée par l’UE, car les objectifs affichés ne sont pas respectés.
– c’est un projet qui bafoue la justice climatique : le projet d’exploitation du gaz de schiste algérien, bloqué depuis 2015 par les habitants inquiets pour leurs ressources en eau, vient d’être relancé.

Eric Le Balier du collectif contre le gazoduc alerte : « Alors que nous interdisons le gaz de schiste en France, toute résistance à la construction du gazoduc permettant le transport possible et l’usage de gaz de schiste algérien est une position cohérente avec nos choix nationaux et est un acte de solidarité avec les populations du sud algérien ».

La résistance grandit sur notre territoire, qui ne veut pas être un lieu de transit de gaz au seul bénéfice des fournisseurs et industriels de l’énergie. Dans ce contexte, Claude Bascompte du collectif contre le gazoduc interpelle : « il est temps que les pouvoirs publics prennent conscience de ce refus massif. Nous demandons à Mr le Préfet du Département de surseoir à toutes les autorisations administratives relatives à l’avancement du projet de gazoduc STEP ». »

Contact collectif : vigilance.midcatstep@gmail.com