« Taxe d’habitation : 87 % des foyers perpignanais exonérés en 2020, la bonne nouvelle qui en annonce deux mauvaises »

taxe-dhabitation-87-des-foyers-perpignanais-exoneres-en-2020-la-bonne-nouvelle-qui-en-annonce-deux-mauvaises

Clotilde Ripoull nous communique sous le titre « Taxe d’habitation : 87 % des foyers perpignanais exonérés en 2020, la bonne nouvelle qui en annonce deux mauvaises », avec prière d’insérer :

« On devrait se réjouir de savoir que 87% des foyers de perpignan ne paieront plus la taxe d’habitation en 2020 (contre 30% en 2017). Pourtant, cette nouvelle en annonce deux autres très mauvaises.

D’une part, cette situation démontre un appauvrissement inquiétant de Perpignan par rapport aux autres grandes villes de la région (Montpellier, Carcassonne, Toulouse…). Même au sein de la métropole, les communes étant moins pauvres, le niveau d’exonération n’atteint pas le niveau perpignanais : 76% à Cabestany, 79% à Canohès, 83% Canet-en Roussillon. En quelques années, la mixité sociale s’est dégradée dans tout Perpignan et, en particulier, dans des quartiers défavorisés où l’intervention sociale de la ville est en retrait net.

D’autre part, la ville va être privée de 19 millions de ressources fiscales ! Logiquement, l’État doit compenser cette perte intégralement et durablement… mais quel Français peut imaginer que cela sera le cas !? La deuxième mauvaise nouvelle est donc que la mairie va inévitablement augmenter la taxe d’habitation des 13% des foyers fiscaux non-exonérés (les 24 441 foyers restants). Les autres impôts vont être aussi relevés (ce sera le cas de la taxe foncière des propriétaires y compris des plus modestes) ainsi que les taxes : l’explosion du prix des stationnements et des PV est le signe avant-coureur d’un prochain matraquage fiscal. Le maire va aussi mécaniquement diminuer ses actions sociales auprès de quartiers sensibles et de leurs habitants. Là aussi, que cela soit au niveau des subventions aux associations ou des investissements, la dégradation est engagée. Voilà pourquoi, derrière la fausse bonne nouvelle de l’exonération se cachent deux vraies mauvaises nouvelles pour Perpignan et les Perpignanais. »