Port-Vendres se souvient… hommage à la stèle des réfugiés de la Retirada

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C’était il y a 80 ans, près de 500 000 exilés, hommes, femmes, enfants fuyaient leur pays, l’Espagne sous les bombardements des troupes franquistes. La chute de Barcelone, le 26 janvier 1939 marque la fin de la seconde république espagnole et le début d’un exode tragique au travers des Pyrénées.

Arrivant en France, dans un pays qui ne s’était pas préparé à l’ampleur de l’événement, la plupart des réfugiés, était rassemblée dans des camps de fortune dans des conditions qui ne font pas honneur à notre humanité. Beaucoup arrivaient, blessés, malades, épuisés toujours. Le gouvernement français décida de réquisitionner deux paquebots de la Compagnie Paquet, transformés pour l’occasion en navires hôpitaux. Le Maréchal Lyautey, rentré du Maroc le 7 février devait reprendre la mer en juin, et l’Asni, désarmé quant à lui depuis le 6 janvier 1938. Ils furent basés à Port-Vendres où ils remplirent efficacement leur mission humanitaire. Après un premier tri au poste de secours, les blessés et malades étaient embarqués à bord de ces navires dont les grandes salles à manger étaient transformées en dortoirs ou en nurseries et les cabines en chambre de malades. Les chirurgiens opéraient dans les salons, devenus pour l’occasion les blocs opératoires. Les entreponts avaient été aménagés avec des lits de camp pour héberger les blessés légers et les convalescents.

L’entrepont frigorifique du maréchal Lyautey a eu le sinistre mérite d’être la morgue pour les réfugiés qui mourraient d’épuisement, d’hémorragies ou de gangrène. Le Maire de l’époque, Marius Demonte avait fait ouvrir une tombe collective dans le cimetière de Port-Vendres où l’on enterrait les corps de ces malheureux, côte à côte, unis comme ils l’avaient été contre l’oppression.

Autour du Maire, Jean-Pierre Romero et son adjointe, Roselyne Martos-Carreras et des porte-drapeaux, Messieurs Cazes et Torrès,la présidente de FFREEE (Fils et Filles de Républicains Espagnols et Enfants de l’Exode), Jacqueline Payrot, Messieurs Michel Moly et Nicolas Garcia pour le Département et les représentants du Conseil Municipal des jeunes de Port-Vendres ont marqué par une minute de silence et un dépôt de gerbes aux couleurs de la République espagnole le recueillement et le souvenir des exilés de février 39.

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