Perpignan Méditerranée : L’Agglo fait un grand pas vers la Communauté Urbaine

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Le lundi 8 juin 2015, l’Agglo Perpignan Méditerranée réunie en Conseil de communauté sous la présidence de Jean-Marc Pujol (UMP), président de ladite Communauté d’Agglomération et maire de Perpignan, a effectué un grand pas en direction de la Communauté Urbaine.

En effet, concernant l’actualisation et la modification des statuts de la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée pour un passage en Communauté Urbaine au 1er janvier 2016, les conseillers communautaires ont approuvé le rapport présenté par le Président à une large majorité : 69 voix « pour » (soit 79%), 18 « contre » et 1 « blanc ».

Ce rapport proposait, entre autres, de transférer les compétences obligatoires pour la transformation en communauté urbaine,notamment la voirie.

Deux heures d’un débat intense et riche de convictions de part et d’autre ont précédé ce vote.

Jean-Marc Pujol a souligné les enjeux du territoire. Il s’est montré rassurant vis-à-vis de tous les obstacles soulevés et inquiétudes manifestées çà et là dans l’amphithéâtre de l’Agglo qui accueillait les débats. Il a notamment confirmé qu’un droit de véto serait inscrit dans le marbre de la Charte fondatrice du passage en Communauté Urbaine, et donc dans les statuts, « de sorte qu’il sera absolument impossible d’imposer la moindre décision à une commune sans son accord ». Plusieurs élus – dont Jean Roque (PS), maire de Toulouges et conseiller départemental, Jean-Louis Bourdarios, conseiller municipal DvD d’opposition de Saint-Laurent de la Salanque, et Madeleine Garcia-Vidal, maire DvG de Saint-Hippolyte et conseillère départementale – avaient auparavant  exprimé des doutes, réclamant en vain « le report du vote ». Le député  européen et vice-président du Front National, Louis Aliot, pour le Groupe BM (Bleu Marine)/ Perpignan Ensemble, s’est dit de son côté « très attentif à cette mutation au respect de la liberté des communes ; je vous propose d’inscrire un amendement,  que dans les statuts de la future Communauté Urbaine il soit rappelé la liberté et la souveraineté des communes, avec pour règle l’unanimité ».

Jean-Marc Pujol, le plus sereinement du monde, leur a répondu « Qu’il ne s’agit pas bien sûr de passer en force, mais que le mouvement doit s’accélérer car j’ai communiqué aux maires concernés cette Charte fondatrice le 4 mai. Je rappelle également que depuis le mois d’octobre dernier nous n’avons cessé de mettre à disposition des maires tous les éléments de réflexion sur le sujet. Je me suis même proposé par courrier d’aller à la rencontre des conseils municipaux qui me le demanderaient… Quant à la proposition d’unanimité, je crois y avoir répondu avec l’instauration d’un droit de véto qui protègera toutes les communes ».

D’autres maires se sont exprimés en faveur du rapport et ont vivement invité leurs collègues à les suivre, parmi les orateurs favorables au passage en Communauté Urbaine : Marc Médina, maire de Torreilles, s’exprimant d’ailleurs au nom de la Majorité, Alain Ferrand (UMP), maire du Barcarès, Jean-Paul Billès, maire de Pézilla-la-Rivière et vice-président de l’Agglo, Robert Vila (UMP), maire de Saint-Estève et vice-président de l’Agglo, Daniel Mach (UMP), maire de Pollestres et vice-président de l’Agglo, ancien député, Gilles Foxonet (UMP), maire de Baixas et vice-président de l’Agglo… et bien sûr le sénateur François Calvet (UMP), maire du Soler, 1er vice-président de l’Agglo, qui au passage a été félicité par nombre d’intervenants pour la rédaction du Projet de Territoire, « lequel s’appuie sur la compréhension du contexte économique et social territorial , une observation sage et objective pour des actions ambitieuses et exceptionnellement denses ». Pour François Calvet, la Charte portée par Jean-Marc Pujol et toute son équipe « est un outil de travail important. Nous devons unir nos forces avec le Département si nous voulons exister à l’avenir entre Montpellier et Toulouse. Notre territoire est en danger ! Nous devons nous rassembler. Arrêtons les querelles, le temps des élections passé il faut savoir tous ensemble se retrousser les manches pour relever le défi. Le risque, si nous n’y prenons garde, c’est de rester isolé. Chacun le sait ici dans cette assemblée, je soutiens et j’appelle de tous mes vœux cette Communauté Urbaine ».

Tous les dossiers présentés en suivant – et dont les délibérations sont accessibles par le lien ci-dessous – ont été votés à l’unanimité, à l’exception des points : N° 5 approuvé à la majorité (abstention du Groupe BM/ Perpignan Ensemble) ; N° 7 approuvé à la majorité (abstention du Groupe BM/ Perpignan Ensemble) ; N° 10 rejeté (29 voix pour, 51 voix contre 4 bulletins blanc et 1 abstention) ; N° 16 approuvé à la majorité (vote contre du Groupe BM/ Perpignan Ensemble) ; N° 17 adopté à la majorité (vote contre de BM/ Perpignan Ensemble).