Le Parti de gauche 66 réagit à la taxe Gemapi

Le Parti de Gauche 66 apporte son soutien à la journée d’action nationale interprofessionnelle de jeudi 6 février 2014 à l’appel de la CGT. Il appelle à participer à la manifestation qui aura lieu à partir de 10 heures 30 à Perpignan, place du Castillet. Si les luttes catégorielles gardent tout leur intérêt dans le cadre des conflits locaux qui se multiplient devant l’offensive d’un patronat décomplexé, il y a réellement urgence devant la dégradation de la situation économique et sociale de la France à porter le débat sur le plan interprofessionnel. La convergence des revendications doit se faire : le mot d’ordre liant les questions d’emploi, de salaire et de protection sociale montre qu’il s’agit de rejeter l’ensemble d’une politique gouvernementale. Seul un rapport de force permettra de faire receler un gouvernement qui accorde sans retenue les cadeaux aux puissances de l’argent. Il a visiblement oublié que l’ennemi c’est la finance et que le problème c’est le coût du capital... Le Parti de Gauche 66 estime nécessaire la construction d’une opposition de gauche à la politique d’austérité. Les citoyens doivent y contribuer dès ce 6 février pour exiger un autre partage des richesses.

Francis Daspe, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche 66 nous communique sous le titre « Gemapi et le prestidigitateur fiscaliste » avec prière d’insérer :

« Le Parti de Gauche 66 dénonce la taxe inondation dite Gemapi (gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations) votée le 19 septembre par le Conseil communautaire de Perpignan Métropole. Cette taxe d’un montant global attendu de 5,3 millions d’euros équivaut à 20 euros par habitant d’impôt local.

Le président de la Communauté urbaine et maire de Perpignan regrettait que ses propositions faites en matière de fiscalité n’aient pas été retenues par son champion à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy. On comprend maintenant mieux pourquoi : même l’ancien président « bling bling » n’a pas osé aller aussi loin dans l’injustice sociale fiscale…

L’impôt républicain, progressif, a pour finalité de redistribuer les richesses au nom de l’intérêt général. La taxe Gemapi, façonnée par le prestidigitateur fiscaliste sarkozyste de Perpignan, favorise un transfert de richesses en faveur des plus riches sur le principe bien connu de toutes les oligarchies : puisque les pauvres sont plus nombreux ils n’ont qu’à payer autant que les riches ! C’est l’objet de cette taxe de nature forfaitaire.

La logique de la politique fiscale du maire de Perpignan est claire : faire diminuer la part de l’impôt sur le revenu de nature progressive, augmenter les impôts locaux indirects et les taxes proportionnelles voire forfaitaires qui sont injustes car ne prenant pas en compte ou très imparfaitement le revenu des contributeurs.

A Perpignan et dans les Pyrénées-Orientales, territoires frappés par la pauvreté et la précarité, la politique fiscale accroît sans vergogne les écarts.

A vrai dire, ce n’est pas une surprise de la part d’un élu dont la conception des Services Publics est purement marchande (voir la tribune que j’avais faite sur le sujet le 4 février 2016 et en ligne sur le site de Mediapart https://blogs.mediapart.fr/francis-daspe/blog/040216/chroniques-du-conseil-municipal-de-perpignan).

Je me propose d’offrir à Jean-Marc Pujol le livre que je viens de sortir (avec Céline Piot, aux éditions du Croquant, novembre 2016) intitulé « Le vol des mots, le voile des mots », pour qu’il lise plus particulièrement les chapitres 6 (Impôt ou contribution ?), 7 (Intérêt général, un objet politique non identifié ?) et 14 (Service public ou services au public ?). Quand au chapitre 9 (Lutte des classes : introuvable ?), je n’ose pas lui conseiller tout de suite… Cela risquerait de faire beaucoup en une seule fois ! »