Opérations archéologiques sous-marines 2017 de l’ARESMAR à Port-Vendres

L’ARESMAR (Association pour les Recherches Archéologiques Sous-Marines) a organisé cette année encore, des opérations archéologiques qui ont eu lieu entre le 15 juillet 2017 et le 6 août 2017 dans les eaux port-vendraises

Depuis une cinquantaine d’années, les différentes opérations archéologiques conduites dans l’avant-port de Port-Vendres et au large du Cap Béar ont enrichi la connaissance des épaves de ce secteur de la Côte Vermeille. Plusieurs d’entre elles sont attribuables au Ier siècle avant l’ère chrétienne, ou au Ier siècle après

Parallèlement à ces opérations de sondages ou de fouilles, des prospections systématiques et des vérifications de déclarations fortuites ont permis d’étoffer la carte archéologique du secteur

Un gisement signalé dans les années 1950 et expertisé en 1970 demeurait impossible à localiser, jusqu’à ce qu’il soit redécouvert en 2016 au niveau du Cap Gros, entre Collioure et Port-Vendres. L’opération conduite cette année portait sur ce site identifié comme un « Gisement d’amphores Pascual 1* »

Il s’agissait donc pour une première campagne de sondages de, mieux circonscrire le site topographiquement et chronologiquement, d’en préciser l’état de conservation, ainsi que l’apport scientifique potentiel.

Une des zones de fouille

Les sondages archéologiques réalisés en 2017 sur le gisement du Cap Gros visaient à acquérir une meilleure connaissance de ce site découvert anciennement, et sur lequel l’ampleur de potentiels pillages demeurait incertaine. À l’issue de cette première année d’intervention, il ressort que l’essentiel des niveaux archéologique demeure en place même si du mobilier a bien été remonté hors de tout cadre d’étude

La nature du site a pu être précisée. Il s’agit de toutes évidences d’un site de naufrage

Franck Brechon, responsable d’opération, sur un sondage

Le site du cap Gros peut apporter une contribution à l’étude des flux commerciaux et de leur organisation, s’agissant sans doute d’un navire remontant le littoral de Tarraconaise vers Narbonne, sur une route déjà bien identifiée

*D’un point de vue chronologique, les amphores de type Pascual 1 ont été produites en Tarraconnaise (Catalogne espagnole actuelle élargie) entre -50 et +70 environ. Elles étaient destinées à transporter du vin