« Loi Travail El Khomri : trois victimes plus le code du travail » par le PG’66

Nicolas Sanchis
Nicolas Sanchis

Le Parti de Gauche Capcir/Cerdagne organisait une réunion publique sur la loi Travail El Khomri mercredi 25 mai à Angoustrine. Nicolas Sanchis, un des responsables locaux, animait les débats à partir de la présentation du diaporama mis à disposition par l’AGAUREPS-Prométhée.

« Ce projet de loi constitue une régression de grande ampleur pour les salariés », indiquait-il en préambule. Et d’expliquer son propos par le sort réservé à trois fonctions exerçant un rôle central dans le droit du travail. Celles-ci subissent une forte réduction de leurs prérogatives et de leur rayon d’action. « L’inspection du travail voit ses interventions limitées par le biais de l’inversion des normes qui favorise l’accord d’entreprise au détriment de l’accord de branche ou de la loi ». Il en va de même du juge des prud’hommes à l’occasion des licenciements dans le cadre notamment de la détermination des indemnités qui sont plafonnées. « Et ce dans le seul but de sécuriser les employeurs pour davantage flexibiliser et précariser les salariés », précisait Nicolas Sanchis.

Dernière victime de la loi Travail, la médecine du travail dont les avis pour garantir la santé et la sécurité des salariés vont se raréfier. « Les nouvelles pratiques des cadences de travail, des périodes de repos, des périodes d’astreinte ou du droit à la déconnexion concourent toutes à l’intensification du travail demandé ».

Trois cibles pour un assassinat en bonne et due forme, celui du code du travail, telle était la question posée par le responsable départemental du Parti de Gauche, Francis Daspe. Pour les personnes présentes, la réponse était affirmative.