Le prix Feria 2017 remis à Millas à Zocato

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De gauche à droite : Ozvan Bottois, Zocato, Alain Radondy, Damienne Beffara, Yves Charnet et André Bonet

Le samedi 5 août Zocato, apodo de Vincent Bourg a reçu le 11ème prix Féria à l’occasion de la 19ième Feria du livre de Millas en présence de Damienne Beffara, maire de Millas, d’Eliane Jarycki qui représentait la Région et de nombreuses personnalités de la tauromachie, parmi lesquelles Ozvan Bottois, auteur de l’ouvrage Tauromachie. De l’arène à la toile.

Ainsi, après l’écrivain Jean-Marie Magnan, le photographe Lucien Clergue, membre de l’Institut, le peintre Claude Viala mondialement connu, André Viard, le créateur de l’Observatoire des Cultures Taurines, le journaliste Jacques Durand, le philosophe Francis Wolff, le journaliste et romancier Jean-Michel Mariou, Alain Moncouquiol, torero connu sous le nom de Nimeño, Francis Marmande, écrivain et critique de jazz et l’éditrice Marion Mazauric, c’était au tour de Zocato de décrocher le très convoité prix Feria de Littérature.

Le célèbre chroniqueur taurin, a délaissé son Sud-Ouest le temps d’un week-end pour rejoindre Millas. C’est dans la salle de réception de l’hôtel de Ville qu’il a passionné le public de sa verve loquace, lors d’une conférence plutôt insolite, animée par l’écrivain Yves Charnet, président de la feria du livre et auteur d’un nouveau roman Dans son regard aux lèvres rouges, paru aux éditions Le bateau ivre) . Yves Charnet a souligné dans son discours d’introduction sa joie d’accuillir Zocato : « Le monde taurin ne s’ouvre pas facilement. Il demeure très fermé, très intime. Zocato y possède ses entrées. Il connaît intimement ou presque tous les maestros, les éleveurs lui ouvrent les portes de leur élevage… Zocato a publié de nombreux livres sur la tauromachie, l’essentiel de son travail est constitué des innombrables reportages, chroniques ou articles de presse qui sont toujours attendus puis scrupuleusement déchiffrés par les aficionados. » Une opportunité de rencontrer ce grand nom de la tauromachie et cet intarissable conteur que de nombreux aficionados n’ont pas raté, car l’écrivain taurin Vincent Bourg est une vraie figure, un univers à lui tout seul !

L’incontournable question sur son « apodo » Zocato fut évidemment posée. Vincent Bourg a éclairé l’assistance : « En 1970, je pratiquais la tauromachie … Lors de ma première course taurine, je m’appelais « El Girondin ». Un peu plus tard, après des débuts plutôt laborieux, je l’avoue, j’ai changé pour « El Zurdo », c’est-à-dire le gaucher en espagnol. Puis un jour, un andalou m’a interpellé en m’appelant « Zocato » (gaucher ou plutôt gauche en argot andalou). J’ai gardé ensuite le nom de Zocato ». Au travers d’anecdotes croustillantes dont il a le secret, Zocato a répondu aux très nombreuses questions d’un auditoire passionné et demandeur. Très à l’écoute de ce dialogue de haute tenue le public a participé avec un plaisir visible à cette grande tarde de mots et de toros qui constitue le moment culminant de la Feria du livre de Millas.

A l’issue de la cérémonie, Zocato a dédicacé son recueil, Les Contes de Zocato, un des ouvrages les plus originaux sur la tauromachie, ainsi que l’ouvrage qui vient de paraitre aux éditions Sud-Ouest sous la direction de Marc Lavie, Un Siècle de corridas. Les plus belles chroniques. Un pan entier de l’histoire de la tauromachie du Sud-Ouest et d’Espagne défile sous les yeux des lecteurs sous la plume de Zocato, mais aussi de Don Severo, Georges Dubos, Don Pepe, Patrick Espagnet, Yves Harté et Pierre Veilletet.
De son côté Ozvan Bottois, a dédicacé son ouvrage Tauromachie. De l’arène à la toile paru aux éditions Hazan.

Aucune étude ne s’est encore proposée d’envisager sur un temps long les échanges féconds entre art et tauromachie, ni d’en interroger les principaux enjeux. Pour l’auteur, « Entrer dans l’arène, affronter la toile, c’est combattre, tant il est vrai que la création a partie liée avec la mort… Barcelo, Botero, Dalí, Gustave Doré, Goya, Manet, Masson, Picasso, Solana, Viallat, Zuloaga, tous ont exploré leur fascination pour la corrida et les valeurs qu’elle partage avec l’art authentique. »

Cette année encore le salon du livre taurin de Millas a tenu toutes ses promesses. A l’année prochaine pour un 20ième anniversaire qui nous réserve de belles surprises…