Le café citoyen de La France Insoumise contre la « Airbnbisation » du logement à Perpignan

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Le groupe d’action de La France Insoumise « Vite, la VIème République » de Perpignan initié par Mickael Idrac, enseignant et doctorant en sociologie, a organisé le 18 avril dernier, dans le cadre de ses cafés citoyens et de « l’Observatoire citoyen de la vie quotidienne », une rencontre sur le thème du logement à Perpignan. Mickael Idrac nous communique avec prière d’insérer :

« Les participants ont débattu de la proposition de loi ELAN présentée par le gouvernement quelques jours plus tôt. Il s’avère en effet qu’en sachant lire entre les lignes, les conséquences locales d’un tel texte n’incitent pas à envisager l’avenir sereinement. Un corpus de documents éclectique était à disposition des présents entre articles de l’Indépendant, notes de blog et livret logement du programme « L’Avenir en Commun » de la France Insoumise.

A première vue, les regroupements d’Offices Publics pour l’Habitat (OPH) permettant de réaliser des économies d’échelle et la promotion d’un bail mobilité de 1 à 10 mois pour en finir avec les marchands de sommeil pourraient avoir fière allure. Sur le premier point le gouvernement entend construire davantage de logements sociaux mais en réduisant l’enveloppe de pas moins de 1,7 milliards d’euros. Comment faire alors que les bailleurs se plaignent déjà de ne pouvoir engager les rénovations nécessaires ? Que faire d’une loi SRU si peu contraignante que nombre de communes se targuent de ne pas respecter leur quota de logements sociaux ?

Sur le second point, prenons l’exemple d’un citoyen en formation courte, de 1 à 10 mois, pouvant bénéficier d’un bail mobilité, qu’adviendra-t-il de lui une fois la formation terminée ? Une fois le statut de demandeur d’emploi retrouvé ? Une fois que lui aura été proposé un emploi précaire ? Le bail mobilité sensé lutter contre les marchands de sommeil renforce en réalité cette vision marchande du logement et promet une Airbnbisation du marché…

Le groupe d’action dénonce la politique du gouvernement quant à la question du logement, qui n’est pas un bien comme un autre mais un élément clé de la mise en scène de la vie quotidienne et du bien-vivre à Perpignan. Il invite les responsables locaux à prendre leurs responsabilités et ne pas suivre la fuite en avant qui se dessine sur fond de désertion de l’État de la question sociale. »