La peinture figurative s’invite à la galerie Artrial de Perpignan

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Artrial, galerie consacrée à la peinture figurative, ouvre son espace à un double trio d’artistes plasticiens : deux photographes et un peintre font l’essentiel de l’exposition pour donner leurs visions d’un monde de chocs et d’émotions, puis sculpteurs et technologie moderne sont aussi de la partie lors de cette période de festival Visa Pour l’Image. Vernissage le 1er septembre à 18h30 à la galerie d’art Artrial de Perpignan.

L’émotion est provoquée par une stimulation de nos sens. Ce trouble subit nous encourage à la réflexion, à la mémoire, à l’action, au désir ou à la répulsion, à de diverses réactions. L’émotion esthétique nous affecte avec autant de force que celle du vécu et nous fait envisager des souffrances ou des plaisirs comme s’ils étaient ressentis. Pour l’exposition de la rentrée, et pendant le festival Visa pour l’Image, la galerie Artrial s’ouvre à différents procédés plastiques qui guident nos émotions selon notre sensibilité : la peinture, la sculpture, la photographie, ainsi que les nouvelles technologies qui s’immiscent progressivement.

Yannick Fournie, peintre, présente un hyper-réalisme flamboyant avec des personnages acteurs de scènes de vie souvent intrigantes, héros sortis de notre réel vu comme un film. L’artiste est dans et hors la toile pour mieux la maitriser, souvent présent en autoportrait. Il campe ses sujets dans un rapport direct intimidant mais séducteur qui introduit la question du réel ou du fictif. Le charisme de Yannick Fournie et son ouverture au monde l’ont directement conduit aux États-Unis, Côte Ouest ou Est et à Cannes où résonnent les pas des stars. Thierry Mugler a crée la mode des héros de tous les jours, Yannick Fournie en fait leur portrait.

Autre lien avec les États-Unis, Jean-Baptiste Carhaix, lyonnais, nous fait l’honneur d’exposer une série inédite des Sisters of Perpetual Indulgence of San Francisco. Ce travail photographique mené de 1983 à 1993 expose avec l’esthétique de la mise en scène le combat réel et toujours d’actualité mené pour affirmer l’ homosexualité libre. Éros et Thanatos sont présents dans ce combat contre la religion moralisatrice et destructrice. La photographie a immortalisé ces personnalités théâtrales qui sont aussi désormais des anges.

Photographe parisien mais surtout grand voyageur Louis-Paul Ordonneau est l’invité de VISA OFF chez Artrial. Émotion pacifiée si cela est possible avec la représentation de l’idée de frontière entre réel et esthétique du réel. Cette exposition photographique donne à voir au-delà de la réalité pour trouver la vérité. Louis-Paul Ordonneau est un peintre photographe, qui sait peindre… Il dit de ses photographies : « Mes images je les fais pour que les gens ressentent des émotions, se retrouvent à avoir un souvenir qui va réémerger ou une approche du réel nouvelle et c’est donc très important qu’ils soient seuls face à l’image, qu’ils l’appréhendent ou la rejettent. Mais çà n’est certainement pas à moi de leur dire « attention, il faut que vous regardiez çà de telle manière » ».

Artrial s’ouvre aussi sur la sculpture et les technologies nouvelles, avec particulièrement, les travaux d’Olivier Diaz de Zarate : ici les portraits en reflets et éclats de l’homme moderne qui chute, plane ou crie. Cet artiste éclectique et moderne en styles nous donne en aperçu l’histoire des martyrs actuels : homosexuels jetés du haut d’immeubles en Arabie Saoudite. On rejoint le cadre du festival du photojournalisme : dénoncer le réel par l’image.
La sculpture de Pierre Garçon nous détaille l’archéologie de la sensualité avec de la pierre sculptée, taillée, polie, rappel pour se souvenir que l’émotion vient parfois d’une partie du corps et du cœur. Chaque détail anatomique fait état de sa douceur, la sculpture mérite les caresses. L’archéologie renouvelée nous permet de les posséder et de les toucher.
Van Binh sculpteur peintre, tireur, présente deux sculptures sur l’impact direct de la balle d’un fusil sans nous laisser le temps de réfléchir. Violence brute et esthétique de l’émotion. La 3D touche car nous avons une épaisseur, nous sommes nous-même un volume. Ce sont les mouvements du volume qui vole en éclat qui nous projettent vers notre propre représentation et activent nos sens.

Agenda de L’Art en chocs – Impact art :
L’Art en chocs – Impact art commence le vendredi 1er septembre avec un vernissage à 18h30.
Jean-Baptiste Carhaix offre une visite commentée des Sisters of Perpetual Indulgence of San Francisco lundi 4 septembre à 16h.
Louis Paul Ordonneau sera présent le 8 au soir en compagnie d’un groupe de musiciens pour commenter son exposition.
Le vernissage de l’exposition de Louis paul Ordonneau offert par la CCI aura lieu le samedi 9 septembre en coopération avec le café Pams.
Fin de l’exposition : samedi 23 septembre.