Institut Jean Vigo : la dernière séance consacrée au mélo dans tous ces états

Institut Jean Vigo la dernière séance consacrée au mélo dans tous ces états

Mardi 10 mai – 19h10
Vénus aveugle
Abel GANCE, France, 1941, 2h10

Clarisse, chanteuse de cabaret, souffre de troubles de la vue. Elle vit sur un bateau échoué, «Le Tapageur», avec l’homme qu’elle aime, Madère, un ancien capitaine. Le jour où elle apprend qu’elle est atteinte d’un décollement de la rétine et qu’elle va bientôt être aveugle, elle simule une infidélité pour inciter ce dernier au départ…
« J’ai traité la Vénus Aveugle dans un style de complainte populaire en m’appuyant sur les cœurs simples qui forment bien les trois quarts du grand public (…) Il faut sans cesse se rappeler qu’il y a toujours un arc-en-ciel derrière les plus affreux orages de la vie ! » (Abel Gance)
Sc. : Abel Gance et Steve Pasteur ; Image : Henri Alekan et Léonce-Henri Burel ; Musique : Raoul Moretti
Int : Viviane Romance, Georges Flamant, Henri Guisol, Lucienne Le Marchand…
Copie issue des collections des Archives Françaises du Film du CNC
 
Du 19 avril au 10 mai
Six chefs-d’œuvre du mélodrame

L’Institut Jean Vigo vous propose 6 films représentatifs des différents mouvements du mélodrame : un grand classique muet de David W. Griffith, deux mélodrames dits flamboyants américains des années 50 mais aussi trois propositions (française, japonaise et indienne) qui prouvent l’universalité du mélodrame au cinéma.

Le mélodrame au cinéma
A l’origine, le mélodrame est un genre théâtral dramatique et populaire qui signifie étymologiquement drame avec musique.
Transposé à l’écran, le genre souffre, depuis ses débuts, d’une utilisation péjorative restreignant le « mode mélodramatique » à une manipulation des émotions du public.
Pourtant, si les films mélodramatiques reprennent la figure de la victime, ils tendent aussi à s’orienter vers le spectaculaire et le romanesque par le biais de situations imprévues et scènes de conflits de pouvoir et de sentiments.
Souvent lié à la tragédie, les thèmes principaux du « mélo » tournent autour de l’innocence persécutée, de la foi trahie et de l’amour contrarié. Le tout dans une imagerie où lyrisme et onirisme restent de mise.
L’arrivée du technicolor lui permet, enfin, d’utiliser la couleur comme ressort central de son expressivité par une esthétique romantique et éclatante.