Collioure : Deux journées d’immersion dans la vie et l’oeuvre du poète espagnol Antonio Machado

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Antonio Machado est connu sans être reconnu à sa haute valeur en France. Le poète aura peuplé de mots ses propres « sombres solitudes». Des archives vivantes de ce poète immortel ont été présenté le week-end du 22-23 novembre 2014 à Collioure.

Samedi 22 novembre 2014, durant les journées des villes machadiennes (Séville, Segovia, Soria, Baeza, Rocafort et Collioure) organisées par la ville de Collioure, la Red et la Fondation Antonio Machado de Collioure se sont recueillies au cimetière de Collioure villes où vécut le grand poète Antonio Machado. Avec beaucoup d’émotion, le drapeau républicain espagnol a été déployé par le guitariste J. Francisco Ortiz. Ce drapeau fabriqué dans le camp de Mauthausen par deux déportés espagnols fut ramené par Francisco Ortiz Torres, père du guitariste, lors de la libération du camp. Il était signé par les camarades espagnols du KLM (Komando de Libération du Camp).

Le poète écartelé

Sur le drapeau apparaissent plusieurs inscriptions ainsi que la douleur de ceux qui l’ont défendu. Celui-ci est un manifeste de la mémoire historique vivante. En lettres majuscules : « República española », KLM, et le nom et matricule des déportés espagnols y figurent. Ce drapeau sera remis, dans un futur proche, au musée mémorial de Mauthausen.

Dimanche, à la salle Vauban siège de la Fondation Antonio Machado de Collioure, s’est tenue la conférence « Des archives vivantes pour un poète immortel » présentée par Verónica Sierra Blas, de l’Université d’Alcalá de Henares. Ainsi elle a présenté les archives vivantes des lettres déposées à Collioure, sur la tombe du poète écartelé Antonio Machado. Ce travail scientifique est le résultat de quatre de
recherches et de classements. Le public en découvrant ces documents dans lesquels les sentiments humains,
témoignages des passants qui viennent se recueillir sur la tombe du poète, était ému. Etaient présents à cette conférence les représentants des municipalités de Soria, Segovia et Collioure et André Bonet, président du Centre
Méditerranéen de Littérature qui entretient depuis de nombreuses années des liens étroits et d’échanges avec la Fondation Antonio Machado.