Au Barcarès, cherche-t-on à faire voter les morts ?

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Le maire a fait déposer un pot de chrysanthèmes sur les tombes à l’occasion du 1er novembre… 

Une fois de plus, Alain Ferrand (UMP), le bouillant et turbulent maire de Le Barcarès et vice-président de l’Agglo de Perpignan-Méditerranée (PMCA), a fait fort, très très fort !

L’individu, pour le moins atypique, nous a habitué à de nombreuses frasques et bourrasques au plan local, son côté « fou-furieux » fait souvent, et depuis (presque) toujours, la Une des médias roussillonnais. En plagiant un slogan publicitaire, on pourrait dire de lui « Qu’il a souvent un déclic d’avance ! ».

Preuve en est encore, et encore, s’il le fallait, sa dernière initiative en date : faire déposer au nom de « sa » municipalité – et forcément donc sous sa signature ès-qualité de maire… et de candidat à sa propre succession en mars prochain ? – un pot de chrysanthèmes sur les tombes de chaque famille barcarésienne qui a perdu l’un des leurs au cours de l’année 2013, à l’occasion du 1er novembre, jour de la Toussaint.

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Cette initiative a choqué sur place plus d’un habitant, et pas uniquement dans le camp de ses adversaires politiques.

D’ailleurs, l’Opposition municipale, emmenée par le Groupe d’élus du Citoyen Barcarésien de Jean-Louis Disaro, a immédiatement sauté sur l’occasion pour dénoncer, nous citons : « une opération de propagande municipale lamentable (…). En déposant sur les tombes des familles un pot de chrysanthèmes avec une carte au nom de la municipalité, Alain Ferrand a fait preuve d’un manque élémentaire d’éducation et de respect en s’immisçant dans la vie privée des familles barcarésiennes (…). Nous ne cautionnons pas bien sûr cette nouvelle dérive morale en notre qualité de membre de la Municipalité. Aussi, et dorénavant, nous avons demandé à Alain Ferrand dans un courrier officiel de ne plus utiliser la formule « la Municipalité » pour de tels actes indignes d’un élu et à vocation purement électoraliste, et de la remplacer par « la Majorité municipale ». Et de réserver « la Municipalité » aux commémorations républicaines ou liées à des opérations d’intérêt général (…) ».