« Amis pieds noirs, amis harkis » par Marcel Salvan

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Marcel Salvan, fidèle lecteur du Journal Catalan, nous communique sous le titre « Amis pieds noirs, amis harkis » avec prière d’insérer :

« Au moment où notre pays va accueillir des centaines de réfugiés, je ne porte aucun jugement sur cette action humanitaire que je respecte, mais je me rappelle qu’il y a 53 ans, Juillet 1962 des Français de souche durent quitter leur pays rapidement afin d’éviter d’être assassinés, en laissant derrière eux un membre de leur famille, maisons, des entreprises, des hectares de terre en plein rendement, sur un sol qui les avaient vu naître, pour certains ils en étaient à la 3ième génération. Départ précipité par avion et pour la majorité d’entre eux par bateau, mais malheureusement l’arrivée sur le sol Français était loin de recevoir l’aide du pays auquel ils appartenaient.

Le Maire de Marseille de l’époque, Gaston Deferre, souhaitait les refouler. Souvenons-nous de cette période qui furent pour nos compatriotes des jours et des mois infernales pour certains n’ayant jamais mis les pieds sur le sol de France.

Nos amis Pieds Noirs et Harkis non pas été accueillis comme il se devait, ils ont du s’imposer dans leur pays la France. C’est une période qu’il faut rappeler et ne pas l’oublier. On parle, on écrit beaucoup en ce moment sur l’exode des Espagnols en 1939 (la Retirade), de l’exode des centaines de mille boat-peoples en 1979 du Vietnam, mais on oublie l’exode d’un million de Français d’Algérie, pourquoi ? Les Français d’Algérie méritaient un autre accueil que celui qu’ils ont eu. La France à cet époque a manqué à tous ces devoirs envers une communauté qu’il fallait respecter et soutenir, en ayant subi une guerre et surtout des atrocités sur un territoire auquel ils avaient fondé des espoirs de vivre en bonne harmonie avec la communauté musulmane.

La politique en a décidé autrement, mais l’histoire dira que la France n’a pas à rougir de son passé en Algérie.

Je ne suis pas Pieds Noirs, je n’appartiens à aucun parti politique, mais j’ai fait 32 mois de service en Algérie et 6 années professionnelles au Sahara. »